Plaine des sports Raymond CHABRAN

Raymond, tu sais, je suis très touché que ce soit toi le principal instigateur de ce beau moment d’amitié que nous partageons ce soir à l'occasion de nos 20 ans de mandat. C'est tout à ton honneur ! Tu nous donnes là une belle leçon de sportivité.

Nous nous sommes opposés dans le passé, tout le monde le sait ici.

Mais, je me souviens aussi d’une lettre que je t’ai écrite alors que j’étais encore en activité professionnelle et que je m’ennuyais en surveillant un examen à la Fac. Je ne sais pas si tu t’en souviens, j’avais comparé notre combat politique à ce qui se reproduit depuis la nuit des temps dans toutes les tribus animales, chaque fois que les jeunes males de l’année viennent se mesurer au vieux chef pour essayer de prendre sa place. Telle est la loi de toujours, la loi que la nature a trouvée de manière à ce que les prétendants-chefs fassent la preuve qu’ils peuvent devenir chef.

De manière plus moderne et symbolique, les psychanalystes disent que pour devenir adulte « le fils doit tuer le père », ce qui n’enlève rien de l’affection du fils pour le père et vice versa. J’aime à penser que dans nos sociétés qu’on dit évoluées, la vieille loi de la nature perdure, c’est toujours un peu le passage obligé, aujourd’hui comme hier, « le pouvoir, ça se prend ». Moi, il a fallu que je m’y reprenne à deux fois pour que mes jeunes cornes aient raison de ton vieux cuir !

Et là Raymond, je tiens à le souligner, tu as été très bon, excellent même. Tu as fait preuve d’une grande sportivité, tu as pris sur toi d’accepter le verdict comme si ton amour-propre ne comptait pas, en faisant comme si seul l’intérêt de ton « cher Monteux » comptait.

Depuis, tu n’as eu de cesse d’être toujours constructif et de me conseiller utilement ; et en devenant maire honoraire de Monteux, tu as acquis le statut de sage de la cité.

Pour tout cela Raymond, pour ton amitié, celle d’Aline et celle de Jean-Marie, je tiens à te remercier chaleureusement et je suis très heureux de t’offrir ce témoignage de notre reconnaissance. Ouvre-le, je continuerai après.

Remise d'une plaque gravée : "Plaine des Sports Raymond CHABRAN"

Explications : Il y a quelques semaines, tu m’as écrit un article à publier dans le Journal de Monteux commençant ainsi : « Cette année 2009 marque : Les 60 ans du Parc Notre Dame achevé en 1949, les 30 ans du Parc de Bellerive achevé en 1979, les 10 ans de la Passerelle construite en 1999 » ... On n’allait quand même pas en rester là ! Il fallait trouver quelque chose pour 2009, ... eh bien voilà, c’est fait : 2009 marquera la Plaine des sports Raymond CHABRAN.

Une vraie plaque sera posée sur le site durant l’été, celle-ci est à ton usage personnel. Le Parc des sports regroupe le stade St Hilaire qu’on a appelé aussi le stade du 3e millénaire, la plaine d’entraînement et le parcours de santé qu’on a inauguré il y a quelques jours et puis le complexe qui va suivre dans quelques temps avec tennis couverts et découverts, salles d’arts martiaux, salle de musculation etc … nous sommes en train de travailler à sa programmation.

Alors, me direz-vous, pourquoi une Plaine des sports Raymond CHABRAN ?

D’abord, toi Raymond, tu pourrais me dire que tu n’es pas mort et que tu n’en as pas envie. Là n’est pas la question, à Althen par exemple, Lucien STANZIONE avait donné à la salle des fêtes le nom de René TRAMIER du vivant de celui-ci. Pourquoi devrait-on attendre la mort de quelqu’un pour l’honorer ? Et puis aussi, tu sais, je fais partie de ces gens qui pensent que bien qu’on nous promette un monde meilleur dans l’au-delà, il n’est pas interdit de prendre du plaisir dans celui-ci. Je trouve intéressant que tu profites de cette reconnaissance publique et que peut-être, sait-on jamais, cette dernière t’inspire quelques poèmes.

Ensuite, deuxième argument, cette Plaine des sports a vocation à être ouverte à tous les montiliens de tous âges, de toutes tendances et de toutes disciplines sportives. Je l’ai dit dans mon discours d’inauguration : décloisonnement et transversalité ! Et toi, Raymond ne t’es-tu pas fait le chantre de l’union des montiliens ?

S’il faut encore un argument, en voici un autre : un stade c’est une école de la vie où l’on peut s’affronter, se combattre certes, mais avec fair-play. Tu nous as donné une grande leçon de fair-play et de sportivité politique, Raymond. Aussi, sommes-nous très heureux que cette Plaine des Sports porte désormais ton nom et témoigne ainsi de ta qualité d’homme et de ton engagement pour l’union des montiliens.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://christiangros.fr/trackback/277

Haut de page