Entraigues, le refus d'un précédent

Si, sur le fond, on pourrait comprendre qu’Entraigues rejoigne le Grand Avignon - mais pas pour les raisons évoquées - le procédé utilisé, lui, est inacceptable.

En effet, la méthode employée rompt le pacte de confiance indispensable entre les élus pour mener à bien les grands projets structurants comme par exemple le SCOT ou la réouverture de la ligne Avignon - Carpentras. De plus, elle ouvre la boite de Pandore en rendant possible toutes les initiatives individuelles, y compris celles qui seraient contraires à la cohérence territoriale. Accepter le retrait d'Entraigues dans ces conditions reviendrait à cautionner un précédent certain. Si demain, un autre cas du même type venait à se présenter, les élus de la CDCI, pour être cohérents, devraient rendre un avis semblable, et donc légitimiter définitivement cette manière de faire.

L’intercommunalité en Vaucluse ne peut pas se construire sur des bases conflictuelles.

C'est le sens du vote défavorable des élus de la CDCI (7 contre, 1 pour).

C’est dans ce sens que se sont exprimés également le Président du Conseil Général de Vaucluse, le Sénateur Milon ou encore l’association des Maires de Vaucluse. De la même manière, le Président de la COVE que j’ai interrogé à ce sujet n'a pas manqué de souligner les répercussions en chaîne engendrées par la décision unilatérale d’Entraigues.

C’est toujours dans ce sens que l’association des Maires de Vaucluse a décidé d’organiser des Etats généraux de l’intercommunalité pour que les élus de notre département évitent de la sorte de jouer les uns contre les autres, se concertent et élaborent ensemble un code de bonne conduite.

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