Monteux, 50 ans d'histoire

Très belle cérémonie, simple, digne et émouvante pour commémorer le 50e anniversaire de l'inauguration de l'Hôtel de ville et avec lui celui de la Constitution de la Ve République. Un millier de personnes étaient présentes sur la Place des Droits de l'Homme et ensuite devant le monument du souvenir pour rendre hommage aux disparus.

Ci-dessous le discours que j'ai prononcé à cette occasion :

Monsieur Jacques GONNET, petit fils de Gaston GONNET, maire de Monteux en 1958,

Monsieur le Maire Honoraire, cher Raymond qui a longtemps présidé aux destinées de notre ville,

Mes chers collègues élus, adjoints et conseillers d’hier et d’aujourd’hui, vous qui vous êtes relayés pour porter le flambeau de l’engagement citoyen, base de notre République,

Chers employés communaux et intercommunaux, actifs et retraités, vous les chevilles ouvrières du grand service public municipal,

Mesdames et Messieurs les Sapeurs-pompiers volontaires, vous qui veillez quotidiennement sur notre sécurité,

Mesdames et Messieurs les citoyens d’honneur de Monteux, exemples dans la cité,

Messieurs les anciens combattants, vous qui vous êtes battus pour notre pays et qui aujourd’hui êtes gardiens de la mémoire.

Très chers conseillers municipaux juniors, vous qui serez bientôt en charge de l’avenir de notre commune,

Mes chers concitoyens et amis de Monteux, vous qui êtes la raison d’être de notre engagement public, vous qui aimez Monteux, vous que nous aimons,

C’est avec une grande émotion que je m’adresse à vous pour commémorer ces 50 ans d’histoire de notre commune.

Mon premier mot en ce moment historique est de dire MERCI, MERCI à toutes celles et à tous ceux qui ont sacrifié un peu ou beaucoup de leur temps personnel au service des autres, MERCI à vous qui avez servi et qui avez eu en retour, souvent plus d’ingratitude que de gratitude. MERCI à toutes celles et à tous ceux qui aiment Monteux et qui, ainsi, nous donnent la force de l’aimer plus et de le servir encore mieux.

Mesdames et Messieurs, chers amis, durant ces 50 dernières années bien des défis ont dû être relevés pour entrer dans la modernité.

Imaginez que c’est seulement à la fin des années 50 et au début des années 60 qu’on a eu l’eau potable dans les maisons, et que le « tout à l’égout » a remplacé le « tout dans le caniveau ». Ces seuls exemples suffisent à nous aider à apprécier tout ce qui s’est passé au cours de ces dernières années et à quel point notre société et notre cadre de vie ont évolué.

Il a fallu construire des logements ; il a fallu répondre aux attentes nouvelles des populations ; construire des stades, construire des écoles, une MJC, des crèches, construire des salles pour se réunir ; il a fallu comprendre et accompagner les changements de modes de vie.

Il a fallu anticiper et organiser la mutation économique pour prendre le relai du déclin de l’agriculture ; et pour cela, il a fallu faire des réserves foncières, aménager des zones d’activités, installer des entreprises créatrices d’emplois.

Il a fallu faire face à de grandes catastrophes qui ne nous ont pas épargnées, que ce soit les explosions de Ruggieri ou les inondations.

Et chaque fois, après chaque traumatisme, il a fallu rebondir, prendre un nouveau départ, se battre oui se battre, croire en l’avenir, jamais capituler, jamais, quelle que soit la dureté des coups.

Il a fallu gérer avec, chaque jour, plus de rigueur pour réussir à apporter aux habitants le « toujours plus de services » qu’ils réclament, tout en contenant les impôts au plus bas du département alors que la législation devient de plus en plus contraignante et que les marges de manœuvre se réduisent d’année en année.

On n’est plus maire en 2008 comme on pouvait l’être en 1958, ni même en 1988.

Je n’ai pas parlé des fêtes qui ne sont plus du tout les mêmes, ni des loisirs, ni des commerces eux aussi qui ont changé en profondeur, ni de la manière de vivre ensemble, ni de la disparition progressive des bénévoles dans les associations, ni des changements de mentalité, ni de l’évolution de l’aide sociale, ni de celle de la délinquance, ni de celle encore de l’intercommunalité qui traverse actuellement une zone de turbulences. Tout a profondément changé durant ces 50 dernières années et le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter. C’est pourquoi j’ai demandé à la commission des « amis de la mémoire » d’en recueillir les traces tant qu’il est encore temps et d’en écrire l’histoire riche et passionnante.

Savoir d’où l’on vient, dit-on, est important pour savoir où aller. Loin de moi l’idée de cultiver la nostalgie du passé ! Mon souci est que le plus grand nombre d’entre nous soient conscients de ce qui se joue à travers de ce que nous vivons. Mon grand souci est que notre bonne ville de Monteux soit solidement armée pour relever allègrement les défis des années à venir et qu’elle puisse apporter à ses habitants le bien-être qu’ils sont en droit d’attendre. Elle n’y a pas trop mal réussi durant ces 50 dernières années.

Par-delà, et sans doute grâce à nos différences, chacune et chacun de nous y avons contribué en apportant notre pierre à l’édifice commun.

Que cela nous serve de leçon et nous aide à porter un autre regard sur ce qui nous oppose au quotidien ! Que ce 50e anniversaire de notre maison commune soit une invite au respect mutuel dans l’adversité ! Que ce qui nous unit soit plus fort que ce qui nous divise !

Vive Monteux Vive la République Vive la France

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