On a parlé et, dans les mois et les années qui viennent, on va reparler d'intercommunalité qualitative et notamment de la nécessité de rechercher plus de pertinence dans les périmètres des communautés. Certes, l'idée est louable mais à condition de ne pas trop technocratiser l'approche du problème en imposant des normes abstraites. La taille, par exemple, n'est pas le critère absolu, les communautés XXL ne sont pas la panacée. Il est des communautés qui sont petites et performantes, il en est de grandes qui sont de vrais ventres mous.
Le succès de la mise en oeuvre de la loi Chevènement tient en bonne partie à la liberté laissée aux communes pour se constituer en communautés. Les communes sont attachées à cette liberté, elles verraient d'un mauvais oeil que le Gouvernement use de trop d'autorité pour imposer des recompositions. Qui plus est, nos concitoyens commencent à peine à comprendre et à s'approprier le fait intercommunal, aussi n'est-il peut-être pas très opportun de chambouler les périmètres. Plutôt que de trop chercher à regrouper, sans doute vaudrait-il mieux chercher à explorer les possibilités de contractualisation entre EPCI.