Pour ma part, j’ai trouvé passionnante l’implication dans la gestion locale, qui permet d’agir concrètement sur notre vie quotidienne, et orienter, autant que faire se peut, notre avenir.
Précisément, je crois en l’avenir du commerce de proximité. Certes, le développement du commerce en ligne, et l’assouplissement supposé de la réglementation en matière d’implantation de grandes surfaces, peuvent susciter diverses inquiétudes. Cependant, les consommateurs d’aujourd’hui sont de plus en plus attentifs à l’impact de leurs choix sur l’environnement, sensibles à la qualité des produits qu’ils achètent et soucieux de réduire leurs déplacements. Autant de préoccupations auxquelles le commerce de proximité peut répondre efficacement, à condition de corriger ses faiblesses en termes d’accessibilité, d’accueil et de qualité. Il s’agit pour cela de considérer bien entendu, tant l’aménagement urbain que l’engagement dans une « démarche qualité » collective.
Je crois aussi que les centres villes constituent l’une des clés du développement durable. En effet, ils doivent répondre à un double objectif : attirer de nouveaux habitants qui n’y trouvent pas toujours un espace de vie adapté à leurs besoins, et maintenir voire développer une activité économique durable de commerce et de services. Pour cela, il faut mener une politique active, afin de créer un environnement adapté au développement social et économique.
C’est ce à quoi nous nous employons depuis longtemps, par petites touches, patiemment, sans brusquer ni exproprier, simplement en préemptant sur les immeubles qui nous paraissent les plus pertinents dans un projet d’ensemble.
Ainsi, nous réinvestissons le centre ville et entendons le réhabiliter, en douceur, sans le dénaturer. Dans notre gestion de l’espace urbain, nous avons une méthode : la concertation. En effet, nous entendons associer aussi bien les commerçants, que les propriétaires et les habitants à cette réhabilitation qui a déjà commencé et va, d’ailleurs, entrer dans une phase importante avec la définition du projet de l’îlot de la Tour Clémentine.
Cette méthode va être formalisée, au niveau communautaire, par la création d’une commission de gestion des centres villes qui réunira des commerçants, des propriétaires, des consommateurs, des habitants, mais aussi des investisseurs publics et privés, des organismes publics d’aide à l’amélioration de l’habitat, etc… Cette commission, dans le cadre d’un FISAC intercommunal, sera consultée sur les projets urbains, fera des propositions d’aménagements, et pourra financer quelques actions concrètes en faveur du commerce de proximité.
Partant, c’est un projet ambitieux que nous avons pour le centre ville. Nous savons qu’il ne se concrétisera pas totalement dans les six ans qui viennent. Peu importe, car les politiques responsables doivent préparer l’avenir et donc s’inscrire dans le temps, même si nous savons que nous n’en disposons pas.