Cest avec beaucoup de plaisir que nous accueillons ce soir Jean-Luc CALONGER. Spécialiste reconnu de la gestion des centres villes, du commerce et du développement local, Jean-Luc CALONGER vient détudier pendant 2 jours létat du commerce dans nos quatre communes : Les forces et les faiblesses, comme les menaces et les opportunités.
A partir de ce diagnostic, et fort de son expérience, il va pouvoir nous apporter sa vision du commerce, nous proposer ses préconisations, et nous aider à progresser dans notre réflexion pour lélaboration dun schéma de développement commercial, point de départ de notre FISAC intercommunal.
Auparavant, et si vous le permettez, je vais utiliser mon expérience de Maire de Monteux pour esquisser en quelques mots un petit aperçu de la politique commerciale et de lévolution du commerce à Monteux ces dernières années.
Au début des années 90, à Monteux, le commerce de centre ville périclitait à la vitesse grand V. Les commerces fermaient les uns après les autres sans trouver de repreneur, et les commerçants se voyaient tous condamnés à terme.
Avec les commerçants, nous nous sommes réunis, et nous avons fait le constat sans appel quil ny avait que deux options :
- Soit baisser les bras
- Soit, ensemble, commerçants et élus, se retrousser les manches et se battre.
Cest cette 2° solution que nous avons choisie, et cest ainsi que nous avons pris la décision de créer un effet galerie marchande sur le tour de ville à la vocation commerciale reconnue et affirmée par tous. Cest le programme du FISAC dont nous sommes aujourdhui à la troisième tranche.
Avec le recul, je peux dire aujourdhui que notre pari a été gagné.
Et aujourdhui, le challenge est encore plus passionnant puisquil concerne les 4 communes de lintercommunalité !
En effet, notre volonté politique, nous lavons portée au niveau de notre communauté de communes. Nos 4 associations locales de commerçants ont créé une fédération intercommunale.
Et alors que les associations locales soccupent essentiellement des actions danimation locales, la fédération et la communauté de communes, en étroit partenariat, travaillent sur toutes les questions daménagement et de structuration des centres villes ainsi que sur la mise en place dune démarche qualité. Objectif : ensemble être attractif !
Cest pourquoi je donne maintenant la parole à Jean-Luc CALONGER pour quil nous donne son avis sur ce quil a vu, quil nous apporte son éclairage, et nous dessine des pistes pour la suite du chemin.
Je vous remercie
Zoom sur Jean Luc CALONGER
Difficile de résumer les activités de Jean-Luc Calonger tant elles sont diversifiées. Auteur de nombreuses publications liées, le plus souvent, à la gestion des centres-villes, il est professeur de recherche marketing, géomarketing et géographie des marchés à la Haute Ecole HEPMBC à Mons. Il enseigne également le commerce et le développement local en DES à l'ULB. La liste s'allonge avec ses attributions de président fondateur de l'Association du Management de Centre-ville. Spécialisé dans les centres-villes, il introduit, en 1995, le concept de « gestion de centre-ville en partenariat privé-public, puis crée un certain nombre de structures liées à cette thématique. Jean-Luc Calonger est donc tout sauf un novice en matière de commerce. Régulièrement invité comme expert par des institutions étrangères, ce spécialiste des partenariats public-privé en matière de gestion urbaine viendra mettre son expérience au profit d'un débat qui s'annonce à tout le moins intéressant.
1 De Sylvain -
Hommage à ce commerçant hors pair à qui Monteux doit beaucoup
Gilbert Ducros, mort samedi à l'âge de 79 ans, provençal et fier de l'être, a fondé les épices éponymes au début des années 60, une entreprise familiale devenue un groupe puissant et célèbre, notamment grâce à ses spots de publicité à la télévision devenus cultes.
"A quoi ça sert que Ducros se décarcasse ?": les épices Ducros doivent sans aucun doute leur célébrité à ces messages de publicité dont les premiers furent diffusés par la télévision en 1975.
Gilbert Ducros, né le 12 février 1928 à Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze (Drôme), n'avait pourtant rien du personnage moustachu et bedonnant des pubs, même s'il partageait avec lui un fort accent méridional.
"C'était un petit bonhomme brun, énergique, typiquement provençal", a confié à l'AFP son fils Michel, actuel PDG des épiceries Fauchon.
Dans les années 50, Gilbert Ducros renonce à une carrière d'officier pour se lancer dans les herbes, sur les pas de son père, courtier pour les grossistes de Carpentras.
"Aventurier, courageux" selon son fils Michel, Gilbert Ducros voit grand et vend sa lavande à l'étranger: en Grande-Bretagne ou à New-York, puis se met à vendre des épices. "Etre provençal et mondial", tel était le credo de Gilbert Ducros, qui sillonnera le monde toute sa vie.
Dans la foulée, en 1963, il créé avec son frère Marc une société de négoce de produits et aromates provençaux, poivres et épices à destination des industries alimentaires et pharmaceutiques.
Les deux frères développent leur activité et lancent dans les années 70 ce qui fera la réussite de l'entreprise: de petits bocaux à bouchon rouge placés dans des meubles dédiés dans les rayonnages des supermarchés.
Du seul marché de l'industrie, Ducros est désormais passé à celui du grand public.
Au milieu des années 70, Ducros lance une autre marque phare, qui elle aussi deviendra célèbre grâce à la pub télé: Vahiné - "c'est gonflé" - et ses produits "d'aide à la pâtisserie" comme les gousses de vanille ou les amandes effilées.
C'est dans les années 80 que le groupe, en plein essor, devient leader européen du marché des épices.
Mais, quelques années plus tard, Gilbert a vu "un peu trop grand": le groupe a investi trop et trop vite et les finances vont mal, explique Michel Ducros.
Surtout, entre un père "conquérant pas toujours gestionnaire" et ses deux fils plus soucieux des finances, le torchon brûle, explique aujourd'hui Michel. Le patriarche décide en 1992, de vendre Ducros - 260 millions d'euros de chiffre d'affaires en 1990 -, au groupe Eridania-Beghin-Say.
En 2000, c'est le leader mondial des épices, l'américain McCormick, qui reprendra la marque, pour environ 425 millions d'euros.
Cependant, l'entreprenant Gilbert Ducros n'avait pas dit son dernier mot: dès 1992, il fonde le groupe Gyma, spécialisé dans les sauces et condiments pour collectivités mais aussi dans les herbes et épices... surgelées commercialisées également auprès du grand public.
Aujourd'hui, la marque aux emballages verts, qui appartient toujours à la famille, a des usines en Chine et à Dubaï et réalise environ 150 millions de chiffre d'affaires, selon Michel Ducros.
2 De ADPEM association de défense et de protection de l'environnement à Monteux -
Monteux et les Sorgues du Comtat lancent beaucoup d'études très coûteuses et nous nous demandons s'il faut faire appel à des experts pour comprendre que la ville a besoin de places de parking à proximité des commerces pour inciter les clients à s'arrêter.
L'emplacement du restaurant "le Montilis", aujourd'hui détruit, est idéal pour créer un parking très près des commerces. Qu'attend-on pour lancer le projet ?! Monteux n'a pas besoin de commerces supplémentaires mais de parkings, de routes agréables, de trottoirs et il ne faut pas attendre le FISAC pour agir ! Le communauté des communes a "récupéré" la compétence de la voirie, il faudrait que cela serve à quelque chose !
3 De Christian Gros -
Il ne s'agit pas de savoir si la commune a besoin de places de parking, mais d'étudier les différentes possibilités avec leur faisabilité technique et financière.
4 De ADPEM association de défense et de protection de l'environnement à Monteux -
Vous admettez donc le manque de places de parking, alors pourquoi ne pas répondre à ma question concernant l'emplacement de l'ancien Montilis ? Voici une solution qui ne poserait pas de problèmes techniques mais demanderait un effort financier ! Il serait intéressant de savoir ce que pensent les Montiliens de cette proposition !
5 De Christian Gros -
Pouvez-vous préciser votre idée ? Pourquoi cet emplacement de l'ex Montilis vous paraît-il plus judicieux que d'autres pour un parking ?
6 De primprenelle -
Pas besoin de commerces supplémentaires ??? Mais, c'est quoi cette idée rétrograde ? Evidement qu'il faut d'autres boutiques. En quelques temps, de très jolis magasins, avec des produits de qualité, ont fait le choix de venir s'installer chez nous. C'est par leur action, leur passion que nous évitons la fameuse idée que vous aimez tant : Monteux ville dortoir !
Quant aux parkings, il y en a en périphérie, mais pour cela il faut marcher un peu ! Bref, c'est comme à Avignon ou Orange ou même Carpentras. Pour accéder au centre, on se gare autour et on marche, c'est bon pour la ligne !!!