Prix saboly 2007

Très attachés à conserver à Monteux ses traditions et à promouvoir la culture provençale vivante, nous avons créé en 1999 le Prix Nicolas Saboly. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai remis le Prix 2007 à Jean-François GEROLD et à son groupe "LE CONDOR". La cérémonie a eu lieu dans notre église ND de Nazareth le vendredi 21 décembre 2007 devant une assistance nombreuse. Elle s'est poursuivie par un très beau concert de Noël donné par le Condor. Un grand moment de plaisir !

Voici le discours que j'ai prononcé à cette occasion :

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Avant toute chose, je tiens à remercier Monsieur le chanoine Daviu qui nous accueille gentiment dans son église. C’est un grand plaisir pour nous de nous retrouver ici, cette année encore, pour cette remise du 9° Prix Nicolas Saboly. Merci également à Jacqueline Macou, Eliane Chabert, Gilles Ouvier et toute son équipe pour avoir été les chevilles ouvrières de cette manifestation.

Tout le monde à Monteux connait Saboly. Nicolas Saboly, en effet, est un enfant de notre cité, auteur de nombreux noëls provençaux parmi les plus populaires. C’est une tradition en Provence, depuis 300 ans, dans les campagnes, pendant la veillée de Noël autour du feu, de chanter ses "noëls", et de se les transmettre de génération en génération. Même si vous ne savez pas qu’il en est l’auteur, vous avez tous fredonné au moins quelques-uns de ses noëls les plus célèbres.

Nicolas Saboly est né à Monteux en 1614, il est ordonné prêtre à 21 ans et dès l’âge de 25 ans, il est maître de chapelle et organiste à Saint Siffrein à Carpentras. C’est ensuite à Saint Pierre à Avignon qu’il continue à exercer. Nicolas Saboly est tout à la fois prêtre, musicien et troubadour. Mais l’histoire raconte aussi qu’il avait la plume acide, et qu’il a été une sorte de chansonnier de son époque, pamphlétaire même à ses heures.

Les montiliens lui sont très attachés, mais pas seulement les montiliens, tous les provençaux avec eux. Nicolas Saboly, c’est un peu l’âme de la Provence, l’âme de la Provence éternelle, cette Provence toujours vivante que nous aimons.

Avec ma précédente équipe municipale, nous avons créé le Prix Nicolas Saboly en 1999. Notre but était d’honorer chaque année un artiste - homme ou femme - qui contribue au maintien de la culture provençale et à sa promotion. Je suis très attaché personnellement à garder à Monteux nos traditions et notre culture provençale, et plus que les garder, je tiens encore à les promouvoir. Avec ce Prix, ce sont les artistes qui, non seulement puisent leur inspiration dans notre terroir, mais qui lui donnent aussi une expression moderne que nous voulons honorer.

Tradition et modernité, tel est l'esprit qui caractérise ce Prix Saboly. Tel est le renouvellement de la culture provençale que nous voulons soutenir et encourager.

  • Le 1° prix Saboly a été décerné en 1999 au groupe Flour de Rose,
  • Le Saboly de l’an 2000, c’était Jean COUTAREL,
  • 2001, c’était Jean-Pierre BELMON qui était à l’honneur
  • En 2002, j’ai eu plaisir à remettre le Prix à mon ami André CHIRON,
  • Puis en 2003 à Guy BONNET,
  • Ensuite l’Abbé Marcel PETIT a été récompensé en 2004
  • Et après vint le tour dou Riban de Prouvenço, c’était en 2005,
  • Et enfin l’année dernière, ici même, nous avons mis à l’honneur Anne Laberinto pour son œuvre sur le costume provençal.

Chacun de ces amoureux de notre Provence, avec la sensibilité qui est la sienne et dans son domaine propre d’expression, a contribué à revisiter nos racines et notre si belle et si riche culture provençale, et ce faisant l’a renouvelée et en a fait une culture vivante.

Nous voici aujourd’hui en 2007, c’est avec beaucoup de plaisir que je vais maintenant remettre le 9e Prix Nicolas Saboly au groupe Le Condor.

Le Condor, fer de lance des groupes provençaux, innove par sa modernité. Loin du folklore traditionnel, le Groupe Le CONDOR revendique une identité régionale forte. Le Condor, c’est également le groupe provençal qui s’introduit pour la première fois dans les musiques aux racines celtes. Il repousse sans cesse les frontières musicales et s’inscrit dans la musique du monde, la musique des rencontres.



Né au printemps de l’an 2000, l'ensemble Musical "Le CONDOR" représente la musique folklorique et traditionnelle du Pays d'Arles, il compte aujourd'hui plus de 70 musiciens dédiés à la promotion d'une musique traditionnelle pour notre 3° millénaire.

Jean-François GEROLD à la tête du CONDOR a osé franchir le pas entre folklore traditionnel et modernité en jouant avec les sonorités rock et celtes mélangées. Ce n’était pas gagné d’avance. Mais aujourd’hui l’audace de Jean François Gérold a triomphé des résistances et a su imposer sa musique. Ce n'est pas sans raison que LE CONDOR s'est vu proposer la mission de représenter la Provence lors du festival "En Terre Celtique" ou "Rencontre Provence/Bretagne" aux BAUX DE PROVENCE face à TRI-YANN pour la Bretagne.

Jean-François GEROLD, originaire de Marseille, installé depuis 1987 à Arles, est médaillé d'Or du Conservatoire National de Région de Marseille dans la pratique du Galoubet Tambourin en 2003 et titulaire du DE en musique traditionnelle en 2004. Depuis l'âge de 16 ans il enseigne les instruments provençaux en écoles de musique à ST Martin de Crau, ST Andiol, Bellegarde, Vauvert etc...

Avec son groupe "LE CONDOR" , Jean François Gérold a fait faire un pas décisif à la musique provençale en la renouvelant en profondeur pour la mettre en accord avec notre temps.

C’est pourquoi, c’est un honneur pour moi et un grand plaisir, de lui remettre ce soir, en mon nom personnel et au nom de la Municipalité de Monteux, ce prix Nicolas Saboly 2007.

Pour la petite histoire, le Prix Saboly est la reproduction du buste en bronze qui orne la Place de l'église, buste en bronze refait par le sculpteur Noël POURTAL, d'après les photos du buste original créé par le sculpteur Amy en 1875, à l'occasion du bicentenaire de la mort de Nicolas Saboly 1675). Or le Groupe "LE CONDOR" tire son nom du nom de la montgolfière qui en 1875 a traversé le Rhône à l'occasion de l'inauguration du Pont de Trinquetaille à Arles. Voilà bien des coïncidences !

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