Réponse à la lettre de diffusion de l'ADPE Fontaite Breynat relative au conseil municipal de 14 mai 2007

Cette lettre de l'ADPE contient beaucoup d'erreurs et de contresens. Elle me donne l'occasion de rétablir la vérité et de préciser des notions et des points qui, sans doute, sont mal connus et mal compris pour quiconque n'est pas au fait de la gestion municipale.

Cher Monsieur Frédéric Bonnet,

J’accuse réception de votre lettre circulaire relative à votre interprétation de quelques points abordés au cours du conseil municipal du 14 mai dernier 2007. Vos commentaires comportent beaucoup d’erreurs et de contresens que je voudrais corriger.

1) Au sujet de la ligne de trésorerie

Contrairement à ce que vous écrivez, le recours à une ligne de trésorerie ne signifie pas que « les caisses sont vides et ne permettent pas de suivre la politique de gestion au quotidien de la Mairie ». Cela témoigne, bien au contraire, d’une gestion moderne des finances publiques, car il s’agit d’un outil d’optimisation de la trésorerie. Il est vrai qu’il faut une certaine culture des finances publiques pour comprendre cela. Sans entrer dans les détails techniques, permettez-moi de vous dire que vous confondez « ligne de trésorerie » et « emprunt ». Effectivement, si nous avions emprunté 3 millions d’euros, il nous en aurait coûté quelque 120.000 € de frais financiers par an. Or, une ligne de trésorerie permet précisément d’éviter cette erreur basique de gestion en ne coûtant pratiquement rien. C’est ainsi qu’au cours des trois derniers exercices, la ville n’a contacté aucun emprunt nouveau et que les frais financiers générés par sa ligne de trésorerie ont été de 0€ en 2006, de 0€ en 2005 également, et de 1.645 € en 2004. Cela, précisément parce que nos finances sont très saines, tout le contraire de ce que vous écrivez.

2) Au sujet d’un réaménagement d’emprunt

Vous écrivez « la présentation était tellement confuse … », alors que vous auriez dû plutôt écrire « n’étant pas spécialiste d’ingénierie bancaire, je n’ai rien compris ». En effet, la question exposée par Pierre Blatière, adjoint aux finances et aussi cadre bancaire, était très claire. Je vous la résume : nous avons réaménagé deux emprunts, l’un était un produit structuré à barrière et l’autre un taux fixe à 4,60%. Nous avons renégocié sur la base d’un taux de 3,99%, ce qui nous permet de réaliser, en 2007, un gain budgétaire de 87 591 €.

Votre papier contient 4 erreurs :

- le taux de réaménagement est bien de 3,99% et non de 4,99% comme vous écrivez

- les durées sont de 22 ans et de 21 ans, et non de 20 ans comme vous écrivez également

- vous confondez le marché des emprunts pour les collectivités avec celui des particuliers, alors que cela n’a rien à voir !

- enfin et surtout, la situation de la ville n’est pas au surendettement, comme vous l’écrivez encore sans savoir et en mélangeant tout ; bien au contraire, notre situation est exemplaire par la diminution drastique du poids de la dette dans le budget communal comme l’indique le tableau suivant :

Annuité de la dette

1989: 694 100 €

2007: 627 215 €

Recettes réelles de fonctionnement

1989: 4 325 588 €

2007: 9 853 683 €

Ratio « annuité de la dette / recettes réelles de fonctionnement »

1989: 16%

2007: 6,3%

Permettez-moi néanmoins de vous remercier car, par votre méconnaissance totale des dossiers et des problématiques, vous me permettez de souligner ces excellents résultats financiers qui démentent au passage tous ceux qui, au fil des années, ont cru être intéressants en criant un peu partout qu’on investissait beaucoup trop et qu’on conduisait la ville à la faillite.

Les résultats sont là : en 18 ans, on a beaucoup investi, c’est vrai, on a développé Monteux et, en même temps, les équilibres financiers ont été considérablement améliorés, le remboursement des emprunts pèse peu dans le budget communal et les impôts locaux sont les plus faibles du département. Telle est la réalité !

3) Au sujet de l’hôtel-restaurant de l’Orient

Décidément, vous êtes fâché avec les chiffres, … à moins que vous ne le fassiez exprès. Le prix d’achat de l’Orient a été de 460 000 €, et non de 640 000 € comme vous l’écrivez (à l’ordre des chiffres près, vous aviez juste !). Quant aux frais d’acquisition, ils ont été de 11 488 € et non de 135 000 € comme vous l’affirmez en ignorant manifestement que les collectivités sont exemptées de frais de mutation.

Maintenant, pourquoi la commune a revendu à la communauté ? Tout simplement parce que c’est la commune qui a acheté du fait qu’elle est détentrice du droit de préemption et que c’est la communauté qui doit faire les travaux du fait que c’est elle qui a la compétence économique.

Quant à la suite de vos élucubrations, permettez-moi de ne pas y répondre puisque vous avouez vous-même qu’elles sont « toutes frappées du mauvais esprit ». L’avenir répondra pour moi.

Pour conclure, Cher Monsieur Frédéric Bonnet, il serait élégant de votre part d’honorer les engagements que vous avez pris à la fin de votre lettre circulaire et de publier, in extenso et sans déformation, ma réponse. Vous pourrez également vous excuser publiquement auprès de vos correspondants comme vous vous êtes engagés à le faire si vous les avez trompés, ce qui est clairement le cas.

Merci d’éviter à l’avenir de faire de la désinformation en écrivant n’importe quoi, sans savoir et sans comprendre.

Bien cordialement

Christian GROS

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