Mesdames, Messieurs les anciens combattants, Mesdames, Messieurs, Chers amis,
C’est avec plaisir que je constate que nous sommes chaque année toujours aussi nombreux à rendre hommage aux victimes et aux combattants, civils et militaires, de la seconde guerre mondiale. C’est une particularité montilienne et c’est une fierté.
Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est parce que nous avons conscience de la nécessité de nous souvenir pour ne pas revivre l’horreur de la seconde guerre mondiale ; de nous souvenir des victimes innocentes de ce conflit qui restera parmi les plus sanglants de notre histoire ; de nous souvenir des héros qui ont résisté à la barbarie et à la folie nazie ; de nous souvenir, qu’à tout instant, si nous n’y prenons garde, tout peut recommencer.
Cette cérémonie commémorative est un peu particulière. Vous le savez, nous avons choisi dimanche un nouveau Président de la République. La campagne électorale a parmi à chacun de s’exprimer et de participer au destin national. Ce fut un moment fort de respiration démocratique. Si elle a fait naitre l’espoir chez bon nombre de nos concitoyens, elle a aussi permis à d’autres, notamment au premier tour, d’exprimer leur mécontentement voire leur colère . Cette colère, nous pouvons la comprendre. Le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, l’impression que l’égalité républicaine est mise à mal sont autant de souffrances chez des millions de français qui subissent tous les jours, de plein fouet, les effets de la crise.
Face à cette colère, les responsables politiques ont deux devoirs. Le premier est d’y apporter des réponses concrètes. Les promesses ne suffisent pas. Il faut des résultats. Le second devoir des responsables politiques, mais aussi des citoyens que nous sommes, attachés aux valeurs de notre République, est de dire haut et fort que la haine, le repli sur soi, le rejet de l’autre ne sont pas des solutions. Dans notre histoire, ils ont toujours été à l’origine des plus grands drames, parmi lesquels la seconde guerre mondiale que nous commémorons aujourd’hui.
Nous tous qui sommes réunis ici le savons bien.
Nous connaissons le courage de nos ainés qui se sont levés contre la barbarie nazie pour protéger la France au péril de leur vie. Nous sommes les héritiers de ces millions de combattants anonymes qui nous ont offert notre bien le plus précieux : la paix. En retour, le seul remerciement que nous pouvons leur adresser est celui de la mémoire et de la protection des valeurs républicaines. Ne pas les oublier, ne pas oublier ce que nous leur devons, défendre tout le temps et partout les valeurs de notre République est le meilleur moyen de leur témoigner notre gratitude et celle de la nation.
Je suis heureux, et fier, de voir qu’aujourd’hui de nombreux jeunes ont participé à cette cérémonie. Je les en remercie, et je remercie particulièrement les conseillers municipaux juniors. Les cérémonies de commémoration sont faites pour que le flambeau du souvenir puisse se transmettre de génération en génération. Je forme le vœu que nous soyons toujours aussi nombreux à y assister.
Vive la République. Vive la France.