Christian Gros

Monsieur le Maire Président de la communauté de communes, Monsieur le président de la Chambre de commerce, Mesdames et Messieurs les Partenaires, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs, Chers amis

Je voudrais d’abord remercier, Monsieur le Maire, ainsi que mes collègues élus communautaires et municipaux et les partenaires qui sont là, de me confier la coprésidence de cette nouvelle structure de gestion de centre ville, et par conséquent, de me permettre d’assumer, à égalité avec Samuel Montgermont, la responsabilité de ce partenariat qui réunit les collectivités territoriales d’une part et d’autre part un certain nombre de partenaires privés avec pour objectif assigné de redonner au centre ville un attrait, une convivialité, un dynamisme commercial qui soit de nature à endiguer un déclin provoqué, pour l’essentiel, par de nouvelles habitudes de vie, de travail et de consommation.

Il faut bien le dire un partenariat public - privé sur ce sujet a de quoi surprendre. En effet la cogestion et, qui plus est, la cogestion des problèmes n’est pas vraiment dans les habitudes des entreprises ni dans les mœurs politiques. Les collectivités ont une préoccupation constante l’intérêt public et les entreprises ont des logiques différentes de rentabilité, de développement, de concurrence. Ces deux visions des choses s’opposent quelquefois mais en l’occurrence dans ce domaine de la vie dans la cité, tout le monde a intérêt à ce que le centre ville soit le plus accessible, le plus agréable, le plus convivial possible.

Et si la démarche partenariale peut paraître originale, elle n’est pas le fait de quelques originaux, elle repose sur l’expérience de ce qui existe déjà ailleurs et elle fera l’objet d’un accompagnement de la part de l’Association du Management de Centre-Ville, et elle doit se traduire rapidement sur le terrain par des actions concrètes qui seront les premières étapes de notre stratégie.

D’abord, nous devons rendre le centre ville facilement accessible aux automobilistes bien sûr, mais nous devons aussi garantir aux piétons et aux personnes âgées ou handicapées un accès facile vers les espaces commerciaux. Cela passe par une meilleure utilisation des parkings du centre dont il faut peut-être redéfinir les durées de stationnement autorisé et par des parkings de périphérie pratiques et sécurisés. Mais il faudra aussi mettre en place un transport urbain. Bien sûr à l’échelle de la ville, on ne va pas creuser un métro. Mais l’on peut imaginer un minibus écologique qui assure des liaisons fréquentes et régulières entre les quartiers périphériques et le centre ville. Nous apporterions là un service nouveau très important pour toute une population que des difficultés de déplacement conduisent souvent à l’isolement. De plus, cela serait un apport de clientèle pour le commerce et nous donnerions aussi à notre association et donc à nos partenaires une belle vitrine. Ce serait, je pense, un moyen concret de montrer que les entreprises qui sont là ne se préoccupent pas seulement de rentabilité mais que ce sont des entreprises citoyennes impliquées dans la vie de la cité.

Nous devons aussi assurer la convivialité des espaces publics.

En effet, pour que le centre ville soit fréquenté il faut que les gens y viennent non seulement par nécessité mais aussi par plaisir parce qu’ils y rencontreront du monde, parce qu’il s'y passera des choses. Et pour que les espaces publics soient fréquentés il faut qu’ils soient beaux, qu’ils soient propre. Mais cela ne suffit pas il faut aussi que l’on s’y sente bien, à l’aise, en sécurité.

La communauté de commune des Sorgues du Comtat dans sa participation à la structure de gestion de centre ville, en plus de beaucoup d’autres choses, va mettre à disposition deux personnes qui seront des animateurs de centre-ville. C'est-à-dire qu’ils seront présents sur le terrain pour assurer un service de proximité qui consistera à aider et renseigner les consommateurs, à signaler aux services compétents les problèmes ou les incidents qui peuvent survenir en ville, à maintenir un contact permanent avec les commerçants, à faire de l’éducation au stationnement, ils aideront, aussi, à la mise en place pratique des animations, et ils devront mettre en place le petit mobilier urbain. On s’est aperçu, en effet, que lorsque l’on met sur un espace public, comme nous l’avons fait ce matin des parasols, des tables, des chaises, on le rend tout de suite plus convivial et les chalands se l’approprient plus facilement, ils y restent et naturellement le font vivre. C’est une expérience simple, visible et facile que nous aimerions tenter. Elle s’accompagnera pendant l’été d’animations variées organisées par les associations de Monteux.

Voilà mesdames messieurs en quelques mots les premières actions concrètes que nous pourrions mettre en œuvre rapidement. Bien sûr, elles ne suffiront pas, il en faudra beaucoup d’autres, et nous comptons sur vos idées car ce partenariat ne doit pas être seulement financier. En effet, il est indispensable que tous les partenaires qui sont ici ce matin et tous ceux qui viendront nous rejoindre par la suite soient actifs dans les réflexions engagées et dans les prises de décision.

Dans l’exercice de cette coprésidence de l’association de gestion du centre-ville de Monteux, j’aurai la prétention, le devoir même, de défendre constamment l’intérêt public, mais je n’aurai pas l’ambition d’incarner la puissance publique qui décide de tout pour tous, au contraire. Ce cœur de Monteux qui sera le nom et l’emblème de notre association je souhaite qu’il batte pour tous et pour longtemps.

Je vous remercie.