Je suis particulièrement heureux d’être parmi vous aujourd’hui, pour inaugurer les nouveaux locaux de l’entreprise Christian POTIER. En fait, je m’étais promis de prendre quelques jours de congés et normalement, je n’aurais pas dû être là, mais j’ai tenu à y être car votre installation à Monteux, Monsieur le Président, dans les anciens locaux de Vahiné, est pour nous importante à plusieurs titres et cela méritait bien que je sacrifie deux jours de vacances !
Ma première raison d’être heureux est que l’installation d’une entreprise comme la vôtre est un moment fort dans la vie d’une commune ; cela est vrai de manière générale, mais cela est encore plus vrai ici, avec un relief tout particulier sur cet ancien site de Vahiné dont le départ nous a surpris et laissé une certaine amertume. Vous comprendrez que, quelques mois après ce départ traumatisant, voir arriver une belle entreprise, motivée et dynamique, nous apporte un grand soulagement. Sachez donc, Monsieur le Président, que nous sommes particulièrement heureux de vous accueillir à Monteux et sur le territoire des Sorgues du Comtat. Vous êtes les bienvenus, vous et votre équipe composée, si je ne me trompe, d’une cinquantaine de salariés.
Depuis plus de 20 ans, vous travaillez activement, et avec beaucoup d’application, pour proposer à vos clients des produits de qualité, toujours plus élaborés. A tel point que vous vous êtes fait un nom et qu’aujourd’hui les sauces et les condiments que vous cuisinez sont connus dans l’Europe entière … dans l’Europe pour l’instant, mais vous n’en resterez pas là !
Ma deuxième raison de satisfaction est de constater que vous êtes un homme de goût, pas seulement du fait du goût de vos sauces, mais aussi parce que vous avez choisi Monteux pour développer votre activité, Monteux qui travaille depuis des années à être une ville attractive, attractive économiquement mais aussi attractive en termes de qualité de vie. Le développement économique et, de manière encore plus large, le développement tout court, constituent nos priorités !
Ce n’est pas un hasard si plusieurs centaines d’entreprises sont installées sur le territoire des Sorgues du Comtat. Ce n’est peut-être pas non plus un hasard si la quasi-totalité de ces entreprises se portent bien.
Nous avons tenu à tirer le meilleur profit de notre positionnement géographique, sur un des principaux axes routiers du département, l’axe Est-Ouest entre Avignon et Carpentras. Tout autour, nous avons créé des zones d’activités bien organisées.
Avec mes collègues des Sorgues du Comtat, Pierre GABERT et Lucien STANZIONE, nous militons aussi depuis des années pour la réouverture aux voyageurs de la ligne ferroviaire entre Avignon et Carpentras, tant il est vrai que cette réouverture et l’étoile ferroviaire qui va en résulter jusqu’à Orange et Cavaillon va être un facteur essentiel du développement. Elle va structurer ce grand bassin de vie délimité par les 4 villes moyennes du département. C’est là, dans ce losange, qu’est et que va encore plus se concentrer l’avenir économique du Vaucluse. Si tout se passe comme prévu, dès 2014, nous pourrons circuler en train, plusieurs fois par heure, entre Avignon, Orange, Carpentras et Cavaillon.
Dans ce losange, vous avez choisi Monteux ! Vous trouverez chez nous, Monsieur le Président, les services d’une petite ville active, bien vivante et très attentive au bien-être de tous, de ses habitants et de ses entreprises. Nous sommes à leur écoute, nous sommes à votre écoute, nous nous attacherons toujours à répondre au mieux à vos attentes. Vous connaissez déjà notre service économique, vous avez pu l’apprécier, vous savez que vous pouvez compter sur lui, … eh bien il en est de même des autres services de la ville et de la communauté de communes. N’hésitez pas à faire appel à eux. Nous souhaitons que votre entreprise prospère et se développe. C’est notre culture locale : votre réussite est aussi notre réussite. Beaucoup d’entreprises le savent, c’est une des raisons qui les poussent à s’installer ici !
Accueillir de nouvelles entreprises, favoriser leur développement, c’est offrir à nos populations de nouvelles perspectives et des possibilités d’emplois. Il ne se passe pas une semaine sans que je sois sollicité pour des emplois ou pour appuyer des candidatures. Pas une semaine, sans que je sois confronté aux difficultés et quelquefois à la détresse d’un demandeur d’emploi dont les recherches n’ont pas abouti. C’est parce que l’emploi est une des préoccupations majeures de nos concitoyens que le développement des entreprises doit être une de nos priorités d’élus !
C’est pour cela qu’il est essentiel à nos yeux de cultiver les liens entre entreprises et territoires. Parmi ces liens, il y a la taxe professionnelle dont on entend beaucoup parler en ce moment. Sa suppression est à l’ordre du jour sans qu’on sache exactement par quoi elle sera remplacée et surtout comment elle sera redistribuée. La grogne des élus locaux monte, toutes tendances politiques confondues, tous sont inquiets, tous veulent savoir. Si je vous dis que dans notre communauté de communes le produit de la taxe professionnelle représente plus de 60% des recettes, et qu’au cours de la décennie écoulée nous avons eu une croissance moyenne de 7,5%, vous comprendrez à quel point le sujet est sensible. Il en est de même partout en France. L’inquiétude gagne, la contestation a même gagné trois anciens premiers ministres … de droite !
Qu’il faille réformer la taxe professionnelle pour la rendre plus juste, c’est une évidence. Mais sa suppression pure et simple, et son remplacement par autre chose, moyennant une redistribution non maitrisée par les collectivités elles-mêmes, aura comme effet évident l’affaiblissement du lien entre les entreprises et les territoires sur lesquels elles sont installées, et donc, globalement, l’affaiblissement de l’intérêt des communes et communautés pour faire du développement économique. Remettre en question ce lien financier entre entreprises et territoires est une action lourde de conséquences pour les budgets des collectivités locales et donc pour leur capacité à investir et à apporter des services. Il est clair que pour trouver de nouveaux équilibres, beaucoup de collectivités vont devoir compenser avec les impôts sur les ménages les pertes en impôts économiques. Il y a de meilleure mesure que celle-là pour soutenir voire relancer la consommation.
Quoi qu’il en soit, pour nous, ici à Monteux, Monsieur le Président, taxe professionnelle ou pas, et même si sa suppression nous complique sérieusement la tâche, nous nous efforcerons toujours de répondre au mieux à vos demandes. Le développement économique restera notre priorité car il est créateur d’emplois !
Merci d’avoir choisi Monteux.
Longue vie à votre entreprise
Tous nos vœux de réussite et de prospérité vous accompagnent !"