Voeux communautaires

hier soir j'étais aux voeux de la Communauté de communes, l'occassion avec mes collègues maires Lucien STANZIONE et Pierre GABERT de revenir sur les points forts de 2008 et de se projeter dans l'avenir ensemble.

Ouverture Pierre Gabert

Mes chers collègues, élus municipaux et communautaires

Mesdames et Messieurs les membres du conseil de développement

Mesdames et Messieurs les employés communautaires

Mesdames, Messieurs

Chers amis,

Bonsoir et bienvenue dans la commune de Pernes les fontaines pour fêter ensemble l’année 2009,

Notre communauté entre dans sa 8ème année… eh oui déjà ! C’est assez court pour certains mais assez long pour pouvoir tirer quelques enseignements

Alors quels enseignements ?

Quelles évidences s’imposent sans qu’il soit besoin de longues explications ?

Tout d’abord, une certitude : une collectivité ce sont des femmes et des hommes engagés dans une aventure partagée au service d’une population. Vous êtes, nous sommes, ces hommes et ces femmes, Mesdames et Messieurs.

  • - vous, élus communautaires, vous qui, au sein des diverses instances, donnez les orientations des politiques publiques.
  • - vous, employés communautaires, vous qui tout au long de l’année travaillez à l’aménagement et à l’embellissement de nos villes,
  • - J’associe à ces vœux ce soir l’ensemble des membres du Conseil de développement. Le conseil de développement, ancien CESI, qui je le rappelle, regroupe les représentants non élus de la société civile des communes composant les Sorgues du Comtat, ceux qui, entre autres, s’intéressent tout particulièrement à la vie communautaire. Instance consultative, le Conseil de développement est actuellement présidé par Alain BABINET.
  • - Je n’oublierai pas dans ces vœux tous les autres, tous ceux qui ne sont ni élus, ni employés communautaires, ni membres du conseil de développement, mais qui sont chefs d’entreprise, présidents ou membres d’association, ou bien encore simples citoyens qui se sentent concernés par la vie de notre communauté.

Il faut dire aussi que 2009 est une année spéciale pour la communauté de communes les Sorgues du Comtat. Aujourd’hui nous sommes 3 communes et nous regroupons 24000 habitants.

En effet, nous comptons depuis le 1er janvier 2009 une commune de moins, Le Préfet ayant validé la décision du maire de la Ville d’Entraigues de rejoindre la Communauté d’Agglomération du Grand Avignon.

Sans revenir sur la manière inacceptable dont cela c’est passé, ce qui nous intéresse aujourd'hui, et je pense parler au nom de mes collègues, c’est de décider de quoi demain sera fait et de ne pas avoir à subir de décision de qui que ce soit.

Nous sommes très attachés à l’intercommunalité, nous savons que les frontières vont bouger, nous n’y sommes pas du tout opposés, nous souhaitons seulement que cela se fasse dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans le respect mutuel. Ne jouons pas les uns contre les autres. Ça c’est jouer perdant-perdant ! Pour gagner, il faut avancer ensemble.

Aujourd’hui, le problème posé ne se réduit pas au seul cas d’Entraigues sur la sorgue, il remet en cause tous les équilibres départementaux. C’est tout un château de cartes qui s’écroule.

C’est la raison pour laquelle, l’Association des Maires de Vaucluse a organisé et nous nous en félicitons des Etats Généraux de l’intercommunalité. C’est l’esprit même de la loi Chevènement – la libre association – ce sont aux élus d’être capables de se parler et de s’entendre sur la pertinence des périmètres sans attendre que le Préfet, ou qui que soit d’autre, ait à le faire à leur place.

Rappelons que l’intercommunalité, c’est un projet partagé. Pour accepter de partager, il faut être en confiance. Sans confiance, c’est la foire d’empoigne.

Alors pour 2009, faisons ensemble le vœu que la confiance, la concertation et la raison l’emportent. Je vous souhaite à tous, mes chers amis sorguins, une excellente année 2009 !

Lucien Stanzione

Notre communauté des Sorgues du Comtat a pleinement joué le jeu de l’intercommunalité, avec

  • - des compétences lourdes comme la voirie et les espaces verts,
  • - un CIF élevé
  • - et une DGF bonifiée de 42€/habitant juste derrière la CoVe et supérieure à celle de la COGA, pourtant communauté d’agglomération, donc naturellement mieux dotée.

Notre travail est reconnu, notamment par les services de l’Etat. Nous sommes situés sur un territoire charnière entre 4 EPCI : les 2 CA du Vaucluse : la COGA et la CoVe, et entre 2 Communautés de communes importantes : celle de Sorgues et celle de l’Isle sur la Sorgue. La dynamique économique de notre communauté est reconnue par tous.

Revenons sur ce que nous avons fait de « fort » en 2008 ?

Tout d’abord nous avons été tous réélus !

Nous avons réalisé cette année un gros effort d’investissement de 3 940 000 € notamment en faveur

  • - des travaux
  • - de la voirie
  • - des espaces verts des communes,
  • - et des acquisitions de matériels de transport

Nous avons développé un véritable sentiment d’appartenance chez chacun de nos concitoyens! Différentes actions ont concouru tout au long de l’année à développer ce sentiment : je pense tout autant aux actions de communications telles que le journal intercommunal et le site internet qu’à d’autres actions visant à faire reculer l’insécurité comme le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance.

Nous avons jeté les bases d’une réelle politique du commerce et de l’artisanat dans la mise en place d’un FISAC intercommunal.

Nous avons enfin mené une politique volontariste de développement économique. Nous avons favorisé le développement des entreprises existantes et installé des entreprises nouvelles et ainsi permis la création d’emplois.

Nous avons poursuivi notre politique du logement en respectant la mixité et en permettant à toutes les catégories de nos concitoyens de pouvoir se loger.

Mais ce n’est pas tout. Au delà de ces réalisations matérielles, les moyens dont nous disposons nous autorisent à prendre des initiatives dans différents domaines qui dépassent les compétences légales qui s’imposent à nous.

A titre d’exemple, je peux citer :

  • o l’activité intense de la FICA qui regroupe nos 4 associations de commerçants et artisans.
  • o je peux également citer les résultats intéressants obtenus par la cellule « emploi » que nous avons mis en place au sein du service économique.
  • o Les divers partenariats sociaux avec la mission locale, l’association de médiation et d’aide aux victimes, ou encore les chantiers d’insertion d’Acare environnement
  • o et enfin certaines actions visent à faire reculer l’insécurité. Notre Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance créé en ce sens fonctionne de manière exemplaire.

Les Sorguins sont bien là, sur leur territoire, ils s’installent, ils grandissent et ils sont fiers de leurs « Sorgues du Comtat ».

Tous mes vœux pour cette nouvelle année !

Christian GROS

En relativement peu de temps, nous avons construit un bel outil, efficace ; c’est vrai. Cet outil performant a été cité en exemple, il faisait même des envieux. Cet outil intercommunal, nous l’avons construit ensemble, Mesdames et Messieurs, chacun apportant sa pierre à l’édifice. Il est notre œuvre collective pour le bien-être de nos administrés.

Peu de gens mesurent les enjeux de ce qui se joue actuellement, la complexité des problématiques que nous avons à gérer, et finalement l’importance et la portée dans le temps des décisions que nous avons à prendre.

Il est clair que l’intercommunalité s’est imposée à peu près partout en France et qu’elle va jouer un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des politiques locales et la gestion des problèmes de proximité. La politique de l’Etat en matière d’intercommunalité a évolué au cours des dernières années, depuis la loi Chevènement de 1999.

La première phase encourageait les communes au regroupement en faisant de la liberté d’association l’esprit même de la loi et en y ajoutant des mesures financières très incitatives. Cette phase a été parfaitement réussie : Dix ans après, 93 % des communes sont membres d’une communauté.

On en est aujourd’hui à une autre phase, une phase plus autoritaire, il s’agit de finir l’intercommunalité. Toute commune va devoir être membre d’une intercommunalité et les périmètres intercommunaux vont devoir être pertinents et suffisamment larges pour que les communautés soient de véritables espaces de solidarité aptes à assumer les nouvelles charges à venir, notamment celles que l’Etat pourrait être amené à transférer après la réforme institutionnelle à laquelle la commission Balladur est chargée de réfléchir.

En ce qui nous concerne, au sein des Sorgues du Comtat, comment se présente la situation, après le départ d’Entraigues ?

Financièrement, nous pouvons fonctionner, nous nous suffisons à nous-mêmes car, fort heureusement pour nous, nous ne sommes pas les plus malheureux du département et nous avons les moyens de nous développer encore. Juridiquement, c’est pareil, nous pouvons aussi fonctionner ; le seul problème est de savoir jusqu’à quand ?

On nous annonce en effet pour le printemps prochain, un train de réformes destinées à faire évoluer la législation avec, entre autres, un renforcement de l’autorité des préfets et la possibilité donnée aux grosses structures d’absorber les plus petites.

Avec mes collègues, Pierre Gabert et Lucien Stanzione, nous sommes solidaires dans notre volonté d’anticiper pour ne pas avoir à subir un avenir que nous n’aurions pas choisi. Notre intention est de choisir de rejoindre, sans trop attendre, une structure intercommunale plus stable.

C’est ainsi que nous avons engagé une large concertation ; une concertation entre nous élus des Sorgues du Comtat, une concertation avec les différentes forces vives de nos 3 communes– agriculteurs, chefs d’entreprise, artisans, commerçants, associations –, mais aussi avec les maires des autres communes de notre bassin de vie et même avec l’ensembles des élus du Vaucluse à l’occasion des Etats généraux de l’intercommunalité que l’Association de Maires du Vaucluse a organisé à notre initiative. De toutes les personnes que nous avons consultées jusqu’à aujourd’hui, la préférence penche plus du côté de Carpentras et de la CoVe que de celui du Grand Avignon.

Les explications qui sont données portent

  • - sur la taille humaine,
  • - sur le plus rural et le moins urbain,
  • - sur la réalité historique du Comtat Venaissin,
  • - sur le fait qu’il vaut mieux être grand chez les petits que petit chez les grands,
  • - ou encore, en termes de positionnement géographique, qu’il vaut mieux vaut être la porte d’entrée que la porte de sortie, la vitrine que la grande banlieue ; …

Tels sont les principaux arguments que nous avons entendus. La concertation se poursuit. Le choix définitif sera arrêté par nos conseils municipaux. Ensuite, ce choix devra être validé par le Préfet, qui le soumettra au vote des communes avec lesquelles nous aimerions être regroupées. J’espère qu’au bout du compte nous pourrons conclure dans de bonnes conditions.

En attendant, je tiens ce soir à remercier publiquement, et tout particulièrement, toutes celles et tous ceux qui ont pris une part active à la construction de notre communauté de communes, toutes celles et tous ceux qui y ont cru et qui y croient encore dans la mutation qu’elle va devoir vivre, c’est-à-dire vous tous, chers amis, qui êtes présents dans cette belle salle des Augustins ; vous tous, plus de nombreux autres qui n’ont pas pu venir ce soir.

Vous d’abord, mes chers compagnons de route, élus communautaires, c’est avec beaucoup d’émotion que je salue votre engagement personnel au service de nos concitoyens et de notre communauté. Un mandat municipal, et a fortiori lorsqu’il est doublé d’un mandat communautaire, c’est un mandat de passion, c’est un mandat d’engagement, un mandat très fort dont la récompense se trouve à l’intérieur, en nous-mêmes : c'est-à-dire dans la satisfaction d’être utiles à sa ville et à son pays et d’être en prise directe sur son évolution. De cela, soyez-en remerciés publiquement.

Vous maintenant, chers employés communautaires ; que vous soyez entrés récemment dans la fonction publique territoriale par la porte intercommunale, ou que, déjà, vous ayez été employés communaux dans une vie antérieure et ensuite transférés à la communauté, quelle que soit votre situation, je tiens à vous remercier pour votre travail personnel, pour votre engagement au service de nos habitants, pour votre sens du service public. Avec honnêteté, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais soyez en sûrs et certains nous nous battrons bec et ongle pour que personne ne soit lésé.

Ce soir, nous vous rendons hommage. Outre votre disponibilité et vos compétences, nous maires, nous voudrions saluer, vos savoir-faire, votre application à bien faire et votre sens du service public, éléments essentiels de la qualité du service que nous tenons à apporter à nos administrés.

Vous ensuite, Mesdames et Messieurs, membres du conseil de développement, merci de nous avoir accompagnés dans cette longue marche intercommunale et encore présentement en ayant accepté aussi volontiers de piloter les réunions de concertation avec les socio-professionnels. Merci pour votre accompagnement au long cours, au moins pour un certain nombre d’entre vous. Votre soutien sans faille et vos éclairages ont été précieux pour notre collectivité.

Vous tous enfin, Mesdames et Messieurs, chers amis, merci d’être là ce soir ; merci de nous témoigner ainsi votre intérêt pour notre communauté ; merci également de témoigner en dehors de ces murs de l’intérêt que revêt pour tous les Sorguins notre démarche intercommunale ; merci d’avoir compris que l’intercommunalité aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, est le socle incontournable de la vie locale car c’est là que nous allons trouver les financements de nos politiques locales.

A vous tous, chers amis, au nom du Conseil communautaire et en mon nom personnel, je vous présente nos meilleurs vœux pour la nouvelle année, des vœux de santé, des vœux de bonheur, des vœux de réussite pour vous-mêmes et pour tous ceux qui vous sont chers.

Que 2009 nous apporte un meilleur cadre de vie, de meilleures conditions de vie, bref une meilleure qualité de vie.

Que 2009 nous ménage quelques bons moments d’amitié et de convivialité ; qu’on courre un peu moins et qu’on profite un peu plus de la vie.

Qu’à travers toutes les difficultés qui nous attendent, 2009 nous aide à retrouver les vraies valeurs que sont la santé, l’amitié, les relations humaines, le temps de vivre, le plaisir de vivre !

Très bonne année à toutes et à tous

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