90e anniversaire du 11 novembre 1918

Affluence record ce matin au monument du souvenir. Le devoir de mémoire a été très correctement accompli.

Il était particulièrement émouvant de voir autant de personnes, de tous âges, venues se recueillir en mémoire de ceux qui sont morts pour nous avant même que nous ne soyons nés.

Nous nous sommes réunis ensuite dans la salle du Château d'eau pour le traditionnel vin d'honneur. A cette occasion, je me suis adressé aux personnes présentes :

" Chers amis, le 11 novembre 1918, la première guerre mondiale prenait fin. La France se réveillait après quatre années de cauchemar et le monde entier espérait que cette guerre serait « la der des der ». Hélas, nous le savons, ce souhait resta lettre morte et le 20ème siècle fut parmi les plus sanglants de notre histoire.

Les commémorations du 11 novembre 1918 revêtent donc une signification singulière. Elles nous permettent de nous souvenir de l’horreur de la première guerre mondiale. Elles nous permettent aussi de nous souvenir que tout peut recommencer et qu’à tout moment la barbarie peut resurgir. Tel est leur sens : ne pas oublier pour ne pas revivre. Et c’est une grande émotion de voir que, 90 ans après, nous avons été nombreux à nous réunir devant le monument du souvenir, précisément pour ne pas oublier.

Personne ici n’a connu physiquement la première guerre mondiale. Mais notre présence est un devoir de mémoire que nous accomplissons pour nous et pour les générations futures, représentées aujourd’hui par le Conseil municipal d’enfants. C’est aussi un hommage que nous rendons à ceux qui se sont battus pour défendre l’intégrité et les valeurs de la France, parmi lesquels des enfants de Monteux à qui nous devons une reconnaissance particulière.

Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée émue pour Lazare PONTICELLI, le dernier poilu survivant, qui nous a quittés cette année. Son combat, comme celui de ses camarades, n’a pas été vain. Grâce à eux nous vivons aujourd’hui dans un Etat démocratique en paix. Mais nous devons rester vigilants. L’injustice, l’exclusion, le racisme sont encore trop souvent présents dans notre société. La crise économique sans précédent que nous traversons risque de créer des tensions supplémentaires et d’exacerber ces sentiments. Nous ne pouvons pas l’accepter. Nous ne pouvons pas tolérer l’intolérable.

Il est plus que jamais nécessaire de défendre et de diffuser les valeurs de la République, notamment auprès des plus jeunes. C’est par l’écoute, le dialogue, l’instruction et l’éduction que nous y parviendrons.

C’est aussi en rendant ces valeurs concrètes pour tout le monde que nous les ferons respecter : la liberté de chacun, l’égalité de tous et la fraternité entre les peuples et les individus doivent s’inscrire dans les faits, partout en France. Elles ne doivent pas se résumer à des mots gravés sur le fronton des bâtiments publics et dans notre Constitution.

Comme beaucoup, je suis choqué d’entendre parfois des sifflets s’élever contre la Marseillaise. Mais la répression ne suffira pas à les faire taire. Si nous souhaitons que les valeurs et les symboles de la France soient respectés par tous, rendons les réels pour tous.

Les valeurs de la République nous unissent au-delà de nos différences et fondent l’unité de notre pays. Respectons-les, diffusons-les et, pour elles, soyons fiers de dire :

Vive la République

Vive la France "

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