Chers amis,
Je commencerai en remerciant les membres du bureau et du Conseil d’Administration de l’Ucam qui, en plus de leur profession, donnent de leur temps pour le fonctionnement de leur association, et l’on vient de voir dans le bilan moral, que c’est un travail important. De plus, nous savons bien tous ici que ce n’est pas toujours facile de concilier sa vie professionnelle avec un engagement associatif.
Aussi, ce soir en particulier, voudrais-je remercier J-P Brunet, puisqu’il a annoncé qu’il ne souhaitait plus rester président de l’ Ucam - ce que je comprends - car Jean-Pierre a fait beaucoup pour cette association, et depuis longtemps.
Alors, je sais que M. Le Maire va avoir l’occasion de le remercier au nom de la municipalité pour le travail accompli ; mais, à titre personnel , je voudrais dire combien j’ai apprécié travailler avec Jean-Pierre : parce que Jean-Pierre, c’est la gentillesse, l’esprit de conciliation, et, en même temps, la volonté d’être utile alliée à un désintéressement rare. Si je voulais qualifier le personnage, je dirais – sans connotation politique - que Jean-Pierre, c’est la force tranquille : c'est-à-dire quelqu’un qui a des convictions, qui sait où il veut aller, mais qui y va sans bousculer ni écraser personne ; cela aussi c’est assez rare aujourd’hui pour être souligné. Merci donc, Jean-Pierre, pour le travail que tu as fait, pour les services que tu as rendus à l’Union des Commerçants et Artisans ; je sais aussi que tu resteras dans le CA.
Je dois également remercier Jean-Claude Prohom, non seulement Trésorier de l’Union des Commerçants depuis 4 ans, mais aussi son photographe officiel et accrédité. C’est grâce aux photos de Jean-Claude que Noro peut illustrer ses dossiers de subventions, et ça lui réussit pas trop mal. Merci donc à Jean-Claude, pour le talent et la disponibilité dont il a fait preuve au service de l’association des commerçants.
Ensuite, une fois n’est pas coutume, je voudrais parler de moi. Vous savez qu’il ya eu récemment des élections municipales ; que ces éléctions ne se sont pas trop mal passées pour nous, puisque Christian Gros à été reconduit à la tête de la municipalité pour un nouveau mandat, et avec lui ,évidemment, son équipe.
A la suite des municipales, le Maire m’a confié une charge d’adjoint, et j’y vois une marque de confiance et d’estime. Ensuite il m’a confirmé dans ma délégation à l’économie au commerce et à l’artisanat, mais en plus, il m’a donné délégation à l’urbanisme et à l’aménagement urbain. Cela signifie que le commerce et l’artisanat sont des données essentielles de l’aménagement urbain. Cela signifie aussi, que l’on ne conçoit pas la ville future sans une économie artisanale, sans un commerce de proximité qui soient des facteurs de lien social fort.
Ce n’est cependant pas une découverte : la municipalité a toujours travaillé en bonne intelligence avec les commerçants sur les projets d’aménagement urbain. Il s’agissait souvent de présenter un projet défini et de tenir compte, autant que possible, des appréciations des commerçants. Désormais, il s’agira d’associer les commerçants plus en amont pour définir avec eux, mais aussi avec les habitants, les axes de développement sur lesquels il faut travailler en priorité.
S’agissant plus particulièrement du commerce de centre ville, la municipalité à toujours été attentive à son maintien, et a favorisé son développement en suscitant la création de locaux commerciaux, en permettant le déplacement de certains commerces, en soutenant financièrement l’association des commerçants - en 4 ans 92000 € on été versés par la municipalité à l’Ucam : ce n’est pas négligeable !
Enfin un dossier de FISAC a été mis en œuvre ; il a permis de financer un petit pourcentage de certains aménagements urbains, et une bonne partie de quelques animations. Mais, pour l’essentiel, il n’a pas permis de mettre en œuvre une démarche qualité, ni de mettre en place une carte de fidélité parce que les commerçants, en majorité, ont refusé de s’investir personnellement et financièrement.
Je comprends que ça ne soit pas facile de faire des efforts d’adaptation dans une conjoncture défavorable, mais qui peut croire qu’une municipalité, quelle qu’elle soit, pourrait vous apporter sur un plateau des solutions toutes faites à des problèmes tels que celui du pouvoir d’achat, des nouvelles formes de commerce, ou bien encore de la libéralisation des implantations de grandes surfaces. Personne ne le croira, et tout le monde sait que, face aux difficultés, il vaut mieux se prendre en main que d’attendre le salut des autres. Bien sûr, je pourrais vous dire ce soir, ce serait facile : ne vous inquiétez pas, Noro, la municipalité et moi-même allons nous mettre au travail, et demain tout ira bien. Ce serait être à la fois malhonnête et irresponsable. Je préfère vous dire travaillons ensemble, envisageons sans a priori toutes les solutions, voyons ce qui peut être mis en œuvre d’efficace pour l’ensemble des commerçants.
Et là, je citerai un exemple concret dont nous parlions hier encore avec Noro : à plusieurs reprises au cours des 3 ou 4 ans passés, nous avons vu des commerces se créer ou d’autres changer de propriétaire, et rapidement, nous nous sommes aperçus (ou on nous a dit) que l’offre commerciale qu’ils proposaient en termes de prix, de produits, de qualité, ne correspondait pas aux attentes des consommateurs. Bien sûr, il est difficile d’aller trouver un commerçant, et lui dire simplement sur un ressenti : attention, vous êtes en train de vous planter. Et souvent ils ont connu des difficultés. Eh bien, s’il y avait eu une personne qui, dans le cadre d’une démarche qualité, soit allé leur dire avec des arguments précis, attention votre offre commerciale est mal perçue, ils auraient pu rectifier le tir plus tôt, et je crois qu’aujourd’hui ils s’en porteraient mieux. Il faut bien avoir conscience que l’offre commerciale aujourd’hui est trop importante, et donc le consommateur trop sollicité pour que l’on puisse se satisfaire de méthodes empiriques ou archaïques. Un bon commerçant désormais, doit être efficace, disponible, réactif, informé, compétent, moderne etc. etc.
Evidemment, tout seul ce n’est pas possible, il faut bien qu’il s’adosse à des structures. Eh bien, ce sont ces structures que nous vous proposons de mettre en place au travers d’une démarche qualité à condition que la plupart d’entre vous soient motivés pour y participer.
Enfin, j’évoquerai le niveau communautaire où, là aussi, le devenir du commerce de proximité est une préoccupation dans laquelle la communauté de communes souhaite intervenir.
En fin d’année dernière - certains d’entre vous étaient présents - la Communauté à reçu M. Callonger, universitaire belge qui anime au niveau européen un organisme pour la gestion des centres-villes. Schématiquement, il s’agit de concerter les initiatives pour créer des centres-villes vivants, attractifs et durables. La méthode consiste, pour l’essentiel, à créer un partenariat avec tous les acteurs publics et privés, les collectivités, les propriétaires, les bailleurs sociaux, les commerçants mais aussi des habitants, des consommateurs etc. Formaliser cette méthode et la mettre en œuvre au niveau communautaire est un projet important, auquel les commerçants doivent participer au travers de la Fédération des Commerçants - laquelle n’est que l’émanation des unions locales. D’où l’intérêt d’avoir, au niveau local, une association active et représentative.
Voilà à peu près les perspectives pour les quelques années qui viennent.
Je sais que la tâche ne sera pas facile, mais je sais pouvoir compter sur le soutien du maire, Président de la Communauté de Communes, ce qui n’est pas négligeable, et je compte aussi sur vous, sur votre association qui a un rôle évident et éminent dans tout ce que je viens de dire.
Seul, je ne peux évidemment pas faire grand-chose, mais ensemble nous ferons beaucoup.