A propos du centre ancien

Réponse à une question d'un jeune habitant du centre ancien sur le devenir de ce dernier.

Je vous dirai, tout d'abord, que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire votre question, car elle émane d'un jeune homme habitant le centre ville et, manifestement, attaché tant à son histoire qu'à son patrimoine.

Avant d'y répondre directement, eu égard à l'aménagement du centre ancien, je me permettrais -puisque vous êtes nouvellement installé à Monteux- de vous faire un peu d'histoire concernant cette ville. Je le rappelais, d'ailleurs, récemment dans ma lettre de candidature en posant la question "d'où venons-nous?".

Certes, nous ne venons pas de la préhistoire mais, en quelque sorte, nous arrivons du Moyen-Age. En effet, lorsque je fus élu en 1989, Monteux était un gros bourg agricole sans beaucoup d'équipement et dont les équilibres financiers ne permettaient de faire de grandes choses. Il a fallu donc, avant tout, trouver des moyens sans pour autant "pressurer" le contribuable. C'est ce que je fis par du développement économique, en créant des zones d'activités, en y installant des entreprises ; ce fut tout le sens et le temps de mon premier mandat.

Ensuite, il a fallu apporter à la ville les équipements nécessaires à la population ; nous avons construit une salle des fêtes, deux crèches, une école et demie, deux stades, une halle des sports, une maison des jeunes, etc..., etc...

Pour autant, me suis-je désintéressé du centre ville ? Non, bien sûr. D'ailleurs, un certain nombre d'opérations de réhabilitation d'immeubles ont été conduites : place Saint-Gens, Rue du Four, Rue Gaston Gonnet, pourtour de la Place de la Glacière, rue du XVe Corps. Mais, la municipalité -vous le savez certainement- ne peut pas agir sur le domaine privé, ni même imposer des travaux de rénovation. Aussi, que fallait-il faire ? Exproprier des petits propriétaires souvent âgés, démunis et attachés à leur bien ? C'eût été techniquement difficile et moralement impossible.

Partant, depuis des années, patiemment, sans brusquer personne, par la voie de la préemption, nous rachetons les immeubles à la vente qui nous semblent les plus pertinents dans un projet d'ensemble. A ce jour, la municipalité possède dans le centre ancien un foncier important. Dans le quartier de la Tour Clémentine, par exemple, un projet considérable de réhabilitation et d'aménagement urbain va être initié prochainement ; d'autres suivront.

Vous le voyez, l'aménagement urbain est un sujet difficile ; pour l'aborder, il faut du temps, de la diplomatie et de la méthode. La mienne est simple : c'est la concertation. En effet, j'entends consulter les propriétaires, les habitants, les commerçants, sur tous les projets d'aménagement. A cette fin, au niveau communautaire, va être créée une commission de gestion des centres villes qui réunira, en plus de ceux-ci, des investisseurs publics et privés, des organismes publics d'aide à l'amélioration de l'habitat, etc.

Le mandat prochain, si tant est que les électeurs nous fassent confiance une fois encore, sera celui du centre ville parce que c'est une demande forte des montiliens, parce que c'est notre volonté, mais aussi et surtout parce que nous en avons les moyens financiers et parce que nous maîtrisons une partie du foncier.

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