Voilà, le spectacle est terminé, jespère que cette fantaisie pyrotechnique sur le thème de lEurope vous aura fait passer un bon moment. Avec ce « Canta, Europa mia », nous avons voulu marquer le 50e anniversaire du Traité de Rome, un des textes fondateurs de lUnion Européenne. Cependant, mettre en scène un tel thème géopolitique et autant sujet à controverses que celui-ci nétait pas chose aisée, dautant quun feu dartifice doit rester avant tout un spectacle, un spectacle divertissant et très grand public. Cétait difficile certes, mais nous sommes à Monteux, et ici, on aime la difficulté.
Comme chacun sait, Monteux est un laboratoire de la pyrotechnie. Pendant des décennies et des décennies, les artificiers montiliens ont conçu, expérimenté et produit les meilleurs artifices du monde. Aujourdhui, les usines de fabrication ont quitté la ville mais la ville reste imprégnée de sa tradition et de sa culture pyrotechnique. Telle est la raison pour laquelle Monteux sattache à présenter, chaque année, un feu innovant. En tant que maire, je men suis fait un devoir personnel.
Lannée dernière, nous avons innové lorsque nous avons présenté le premier opéra pyrotechnique « La flûte enchantée » en synchronisant les couleurs du feu avec les personnages de lopéra de Mozart : Tamino jaune, Pamina blanc, la Reine de la nuit bleu soutenu, etc Lacroix-Ruggieri a dû réaliser des prouesses pyrotechniques pour honorer un tel cahier des charges. Cette année, le défi que nous nous sommes lancés était : Peut-on parler dun sujet sérieux et très controversé de manière relativement consensuelle, divertissante, ludique même ? Je ne sais pas si lobjectif a été atteint cest vous qui le direz mais tel était le défi, défi qui, évidemment, est en plein dans la tradition des feux de Monteux.
Il est bien clair que Monteux, ce nest ni Carcassonne, ni Annecy, ni Chantilly. Par conséquent, il ne faut pas compter sur la qualité du site pour assurer la renommée du feu mais seulement, sur la qualité du spectacle lui-même qui, de surcroît, doit faire oublier la banalité du cadre dans lequel il est tiré. Ce qui caractérise notre feu à nous, cest que cest un feu technique, un feu expérimental, une sorte de feu dart et dessai, en tous cas, un feu destiné à un public averti. Cest ainsi quil sest imposé et quil fait référence dans le monde de la pyrotechnie.
Dun point de vue technique, cette année, le public averti que vous êtes a pu apprécier lutilisation de pièces dartifice toutes nouvelles aux noms très évocateurs : les myosotis crépitants, les gentianes en cascade, les queues de cheval. De même, larticulation de la pyrotechnie, du laser et des canons à lumière a été exploitée de manière poussée au point de constituer un véritable tricotage de ces 3 types de lumière. Parmi les nouveautés, il y avait aussi vous navez pas manqué de ladmirer cette séquence déclenchée sur une nacelle de 40 m à partir dun dispositif mis au point par David Proteau durant lhiver dernier. Cétait « le cyclone » dans une de ses toutes premières présentations publiques.
Mesdames, Messieurs, chers amis, je vais arrêter là mes explications, car, de toutes façons, à lheure quil est, il ny a plus lieu den rajouter, « la messe est dite », le spectacle est terminé, il vous appartient à vous, public, de juger notre cuvée 2007 et de dire si lexpérience est concluante ou pas. Innover nest pas un long chemin tranquille, innover cest prendre des risques, notamment prendre le risque de faire des erreurs.
Je terminerai en vous remerciant, chers amis, davoir été fidèle à ce grand rendez-vous annuel. Je remercierai aussi, très chaleureusement, les quelque 250 personnes qui ont uvré pour la réussite de ce feu.
Merci à David PROTEAU, directeur artistique des grands événements chez Lacroix-Ruggieri, cest toujours un très grand plaisir pour moi de travailler avec lui. Je me souviens avec émotion, David, de notre complicité artistique lorsque nous avons mis au point les grands moments de ce soir en prenant notre petit déjeuner à lhôtel après la fête du lac à Annecy.
Merci à léquipe des artificiers, merci au virtuose du laser, merci au maestro des canons à lumière, merci aux techniciens du son.
Je veux remercier ensuite Dominique Lièvre, directeur de Promusica, centre de formation aux musiques actuelles qui, avec de jeunes talents de son école, a réalisé la bande son du spectacle de ce soir. Dominique Lièvre va transférer prochainement une partie de ses activités dans les ateliers relais du Pérussier, laissés par Ruggieri et, de ce fait, prendre le nom de « la Poudrière ».
Je dirai merci ensuite à tous ceux qui ont assuré lorganisation de cette manifestation. Les services de sécurité avec les sapeurs pompiers, la Police Nationale, les Polices Municipales de la communauté de communes et les équipes de surveillance qui ont su canaliser la foule. Merci au personnel communal et intercommunal qui, sous la houlette de Gilles OUVIER et de Philippe De DAPPER, ont réuni les conditions pratiques de la réussite de notre feu. Merci au comité des fêtes présidé par Jean-Pierre Mouton pour son aide précieuse à tous les niveaux. Merci à tous ceux que je nai pas cité et qui ont travaillé, ils sont nombreux et ils se reconnaîtront.
Merci à toutes et à tous et à lannée prochaine ... si les électeurs nous prêtent vie !