"Canta, Europa mia", feu d'artifice, 24 août 2007

Quelques explications données après le feu avec les remerciements.
Affluence importante estimée à 40 000 spectateurs

Le DVD du feu sera disponible à l'Office de tourisme, fin septembre

Voilà, le spectacle est terminé, j’espère que cette fantaisie pyrotechnique sur le thème de l’Europe vous aura fait passer un bon moment. Avec ce « Canta, Europa mia », nous avons voulu marquer le 50e anniversaire du Traité de Rome, un des textes fondateurs de l’Union Européenne. Cependant, mettre en scène un tel thème géopolitique – et autant sujet à controverses que celui-ci – n’était pas chose aisée, d’autant qu’un feu d’artifice doit rester avant tout un spectacle, un spectacle divertissant et très grand public. C’était difficile certes, mais nous sommes à Monteux, et ici, … on aime la difficulté.

Comme chacun sait, Monteux est un laboratoire de la pyrotechnie. Pendant des décennies et des décennies, les artificiers montiliens ont conçu, expérimenté et produit les meilleurs artifices du monde. Aujourd’hui, les usines de fabrication ont quitté la ville mais la ville reste imprégnée de sa tradition et de sa culture pyrotechnique. Telle est la raison pour laquelle Monteux s’attache à présenter, chaque année, un feu innovant. En tant que maire, je m’en suis fait un devoir personnel.

L’année dernière, nous avons innové lorsque nous avons présenté le premier opéra pyrotechnique « La flûte enchantée » en synchronisant les couleurs du feu avec les personnages de l’opéra de Mozart : Tamino jaune, Pamina blanc, la Reine de la nuit bleu soutenu, etc … Lacroix-Ruggieri a dû réaliser des prouesses pyrotechniques pour honorer un tel cahier des charges. Cette année, le défi que nous nous sommes lancés était : Peut-on parler d’un sujet sérieux et très controversé de manière relativement consensuelle, divertissante, ludique même ? Je ne sais pas si l’objectif a été atteint – c’est vous qui le direz – mais tel était le défi, défi qui, évidemment, est en plein dans la tradition des feux de Monteux.

Il est bien clair que Monteux, ce n’est ni Carcassonne, ni Annecy, ni Chantilly. Par conséquent, il ne faut pas compter sur la qualité du site pour assurer la renommée du feu mais seulement, sur la qualité du spectacle lui-même qui, de surcroît, doit faire oublier la banalité du cadre dans lequel il est tiré. Ce qui caractérise notre feu à nous, c’est que c’est un feu technique, un feu expérimental, une sorte de feu d’art et d’essai, en tous cas, un feu destiné à un public averti. C’est ainsi qu’il s’est imposé et qu’il fait référence dans le monde de la pyrotechnie.

D’un point de vue technique, cette année, le public averti que vous êtes a pu apprécier l’utilisation de pièces d’artifice toutes nouvelles aux noms très évocateurs : les myosotis crépitants, les gentianes en cascade, les queues de cheval. De même, l’articulation de la pyrotechnie, du laser et des canons à lumière a été exploitée de manière poussée au point de constituer un véritable tricotage de ces 3 types de lumière. Parmi les nouveautés, il y avait aussi – vous n’avez pas manqué de l’admirer – cette séquence déclenchée sur une nacelle de 40 m à partir d’un dispositif mis au point par David Proteau durant l’hiver dernier. C’était « le cyclone » dans une de ses toutes premières présentations publiques.

Mesdames, Messieurs, chers amis, je vais arrêter là mes explications, car, de toutes façons, à l’heure qu’il est, il n’y a plus lieu d’en rajouter, « la messe est dite », le spectacle est terminé, il vous appartient à vous, public, de juger notre cuvée 2007 et de dire si l’expérience est concluante ou pas. Innover n’est pas un long chemin tranquille, innover c’est prendre des risques, notamment prendre le risque de faire des erreurs.

Je terminerai en vous remerciant, chers amis, d’avoir été fidèle à ce grand rendez-vous annuel. Je remercierai aussi, très chaleureusement, les quelque 250 personnes qui ont œuvré pour la réussite de ce feu.

Merci à David PROTEAU, directeur artistique des grands événements chez Lacroix-Ruggieri, c’est toujours un très grand plaisir pour moi de travailler avec lui. Je me souviens avec émotion, David, de notre complicité artistique lorsque nous avons mis au point les grands moments de ce soir en prenant notre petit déjeuner à l’hôtel après la fête du lac à Annecy.

Merci à l’équipe des artificiers, merci au virtuose du laser, merci au maestro des canons à lumière, merci aux techniciens du son.

Je veux remercier ensuite Dominique Lièvre, directeur de Promusica, centre de formation aux musiques actuelles qui, avec de jeunes talents de son école, a réalisé la bande son du spectacle de ce soir. Dominique Lièvre va transférer prochainement une partie de ses activités dans les ateliers relais du Pérussier, laissés par Ruggieri et, de ce fait, prendre le nom de « la Poudrière ».

Je dirai merci ensuite à tous ceux qui ont assuré l’organisation de cette manifestation. Les services de sécurité avec les sapeurs pompiers, la Police Nationale, les Polices Municipales de la communauté de communes et les équipes de surveillance qui ont su canaliser la foule. Merci au personnel communal et intercommunal qui, sous la houlette de Gilles OUVIER et de Philippe De DAPPER, ont réuni les conditions pratiques de la réussite de notre feu. Merci au comité des fêtes présidé par Jean-Pierre Mouton pour son aide précieuse à tous les niveaux. Merci à tous ceux que je n’ai pas cité et qui ont travaillé, ils sont nombreux et ils se reconnaîtront.

Merci à toutes et à tous et à l’année prochaine ... si les électeurs nous prêtent vie !

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://christiangros.fr/trackback/40

Haut de page