Voilà l’un des slogans que l’on pouvait lire devant le Pôle Santé de Carpentras.
Avec plusieurs de mes collègues élus, j’ai participé au rassemblement visant à défendre l’hôpital public.
Députés, Conseillers départementaux, Maires et Présidents des intercommunalités du territoire, élus de tous bords politiques, nous étions tous réunis pour soutenir les soignants suite au cri d’alarme lancé par le Comité médical d’établissement à propos d’une possible fermeture de services.
Pour comprendre comment on peut en arriver là, il faut parler de la loi « RIST »...
La loi « RIST » vise, à la base, à réguler la rémunération des médecins intérimaires. En effet, certains services ne tournent qu’avec des intérimaires, souvent mieux payés que les titulaires ou les contractuels. Dans ce contexte, certains titulaires démissionnent pour passer intérimaires et être mieux rémunérés.
La Loi « RIST » a donc pour but de limiter cette surenchère mais elle engendre malheureusement deux autres problèmes :
- D’abord, elle ne concerne que les établissements publics, ce qui laisse aux intérimaires la possibilité de continuer à trouver les mêmes conditions de salaire dans le privé
- Ensuite, elle met en difficultés les hôpitaux qui peinent alors à trouver du personnel intérimaire et se voient obligés de fermer des services…
Le Pôle Santé de Carpentras se trouve dans cette situation alarmante : les urgences et la maternité sont menacées de fermer la nuit, par manque de médecin…
Une situation inconcevable pour un bassin de vie de 100 000 habitants dont Monteux fait partie.
C’est pour cela qu’avec mes collègues élus, nous partageons la colère des soignants et tenions à être présents. C’est une lutte commune pour sauver un service public essentiel et de proximité.