Ce 11 novembre 2014 est marqué par le 100ème anniversaire du début de la Première Guerre Mondiale. Jusqu’à cette « Grande Guerre », jamais l’humanité n’avait connu un conflit d’une telle ampleur, engageant autant de combattants - 6 millions de soldats dès le mois d’août 1914 - et faisant autant de morts, près de 19 millions. Chers amis, chacun de nous, dans chacune de nos familles, nous avons été touchés par le deuil d’un parent ou d’un proche, c’est pourquoi j’ai eu à cœur que Monteux commémore de manière exceptionnelle cet armistice du 11 novembre.
Pour cela, j’ai souhaité que le cortège se forme solennellement devant le Monument aux Combattants de la Place de la Victoire – ce monument érigé par les Montiliens au sortir de la Grande Guerre – et ensuite qu’il emprunte, en hommage à des noms mythiques de l’histoire de la 1ère Guerre Mondiale : le Boulevard Maréchal Foch, du nom du commandant en chef des forces alliées sur le « front de l’Ouest », le Boulevard de Verdun, dont le nom fait référence à la bataille de 1916, et la Place Jean Jaurès, farouche opposant au conflit de la 1ère Guerre Mondiale, assassiné à Paris en 1914 par un étudiant nationaliste.
J’ai également sollicité les associations montiliennes pour que 151 personnes bien vivantes représentent les 151 Montiliens morts pour la France. Je les remercie pour leur participation et leur présence active. Parmi eux, certains portaient tout à l’heure le nom d’un de leurs ancêtres mort au combat. J’imagine leur émotion. Enfin, j’ai demandé aux enseignants et aux animateurs municipaux d’encourager et d’organiser la participation des jeunes montiliens pour les sensibiliser et les inviter à perpétuer le devoir de mémoire de génération en génération. Merci aux enseignants, aux animateurs municipaux et à tous les enfants présents.
Aujourd’hui, Monteux peut être fière de ses habitants. Votre mobilisation en ce 11 novembre 2014 prouve qu’on peut compter sur les Montiliens dans les moments importants. En tant que Maire je suis heureux de le constater et je vous remercie toutes et tous.
A Monteux, vous aurez remarqué qu’on n’a pas attendu le 11 novembre pour commémorer ce 100ème anniversaire du début de la Première Guerre Mondiale.
Dès le mois de septembre, la commune a proposé une exposition à la Chapelle des Pénitents Noirs pour retracer cet épisode funeste et sombre de l’histoire de France et mettre l’accent plus particulièrement sur les Montiliens morts pour la France et leurs familles.
Cette exposition a accueilli de très nombreux visiteurs – plus de 1000 – parmi lesquels de nombreux élèves des établissements scolaires de Monteux.
En plus de cette exposition, ce ne sont pas moins de 8 autres rendez-vous qui ont été proposés pour commémorer cet anniversaire : conférences, dictée, théâtre, chant, etc. J’adresse mes remerciements aux services municipaux qui ont contribué à l’organisation de ces rendez-vous.
Au cours de ces événements, les récits des uns et des autres, qui évoquaient par exemple le grand-père ou l’arrière grand-père rentré blessé ou fait prisonnier, ont permis d’imaginer à quel point cela a été difficile. Ils ont aussi montré que la 1ère guerre mondiale est encore profondément inscrite dans l’histoire familiale de chacun.
A l’heure où la France traverse une période difficile qui touche bien évidemment toutes les familles, ne devrions-nous pas faire appel à cette mémoire et prendre exemple sur ces hommes et ces femmes, qui, malgré les difficultés de l’époque, se sont serrés les coudes ?
La solution à la crise que nous vivons aujourd’hui, réside-t-elle dans l’individualisme ou tout au contraire dans la solidarité, le respect et l’engagement, ces mêmes valeurs qui ont permis à la France de sortir plus forte de la 1ère et aussi de la 2ème Guerre Mondiale ?
L’histoire nous donne la réponse. Quand les temps sont durs, les solutions ne résident en aucun cas dans le repli sur soi, l’individualisme et le rejet de l’autre.
A Monteux, comme le montre notre devise « Unitas fortitudo » - L’Union fait la force-, nos anciens ont choisi depuis fort longtemps - et nous pouvons en être fiers – d’œuvrer pour le bien vivre ensemble.
Pour terminer, vous me permettrez de m’adresser directement à eux, les 151 jeunes montiliens, qui, en de 1914 à 1918, ont quitté leur village, leur famille et leur métier, pour défendre la Patrie et dont au moins un tiers d’entre eux avaient seulement entre 20 et 25 ans au moment de leur mort.
Honneur à vous, Montiliens qui avez combattu pour notre Liberté !
Vive Monteux ! Vive la République ! Vive la France !