Cérémonie des voeux à Monteux

Bonne participation estimée à 400 personnes qui, pour un certain nombre d'entre elles, sont restées jusqu'à plus de 23h pour discuter ensemble.

Ci-dessous le discours que j'ai prononcé

Mesdames et Messieurs, chers amis Bonsoir,

Nous voici réunis, une fois de plus, pour nous souhaiter mutuellement une bonne nouvelle année, la meilleure qui soit évidemment ! Comme nous avons tous un an de plus que l’an dernier et qu’avec l’âge on apprécie le confort, cette année, nous avons mis des chaises pour vous asseoir. Vous le voyez, on prend soin de vous – histoire de forcer un peu le destin – car ce que je vous souhaite, pour 2011, c’est que la vie vous ménage et prenne soin de vous comme nous prenons soin de vous ce soir : pas trop de fatigue, des moments agréables, des amis qui vous entourent, beaucoup de gens qui vous veulent du bien, à boire et à manger à volonté, bref la belle vie.

Oui, pour 2011, je souhaite à chacune et à chacun de vous une belle vie, douce et agréable à vivre, avec des grands plaisirs et des petits plaisirs, plein de petits plaisirs … les petits n’étant pas les moindres. Bien évidemment, ces vœux sont valables pour vous et pour vos proches, pour toutes celles et tous ceux qui vous sont chers.

Chaque année, Mesdames et Messieurs, chers amis, la cérémonie des vœux nous donne l’occasion de nous retrouver tous ici, dans notre salle du Château d’eau, nous, les forces vives de la cité. Ce qui nous rassemble, c’est notre ville, c’est Monteux. Ici ce soir, nous sommes tous montiliennes ou montiliens, ou si nous ne le sommes pas c’est que nous sommes amis de Monteux, et c’est pareil. Donc, nous pouvons nous en donner à cœur joie et parler de notre chère ville.

Mais qu’en dire ? Que dire de Monteux en ce début d’année 2011 ?

Qu’il y a des travaux sur la route d’Avignon ? Il n’est peut-être pas utile que je vous le dise, vous le savez déjà, ces travaux vous les avez vus. Hier, nous rouspétions car la route était en mauvais état, aujourd’hui nous sommes dérangés parce qu’il y a des travaux et que ces travaux vont durer pratiquement toute l’année avant d’arriver jusqu’au carrefour avec la voie rapide.

Qu’il y aura d’autres travaux de réfection de chaussée en proximité du centre et en campagne ? C’est normal ! Chaque année, nous avons un programme de plusieurs kilomètres de réfection de routes. En effet, nous avons un réseau de plus de 100 km de voirie communale à entretenir, il est donc normal que chaque année on en fasse un peu.

Quoi d’autre ? Que nous avons fait des travaux dans les écoles ? Là aussi c’est pareil, nous avons 8 écoles publiques et 2 crèches à entretenir ; chaque année nous dépensons plusieurs centaines de milliers d’euros pour les entretenir. Ce n’est pas pour rien que les écoles de Monteux sont réputées pour être parmi les plus belles et les mieux équipées du département. Oui pour nous, le bien-être des enfants, c’est important. Une grosse partie de notre budget y est consacrée chaque année.

Que dire encore ? Pour les sports, est-ce pareil que pour les écoles ? Certes oui, des équipements nouveaux, on en fait chaque année. En 2011, il y aura des vestiaires dans la Plaine des sports Raymond CHABRAN, à Saint Hilaire, ainsi qu’un club house pour le foot masculin de manière à ce que l’ESM dispose de tout l’espace sous les tribunes au stade Bertier. On refera également les vestiaires avec un club house au foot féminin. Et toujours en 2011, nous allons faire travailler un architecte sur notre projet de complexe sportif à Saint Hilaire avec 2 courts de tennis couverts et 4 courts à l’extérieur, une salle d’armes pour l’escrime et un dojo pour les arts martiaux. Je ne pense pas que les sportifs se sentent mal-aimés à Monteux. Depuis des années, nous investissons pour mettre à la disposition des montiliens des équipements sportifs de qualité.

Côté subventions aux associations, nous ne sommes pas mal non plus à Monteux. En 2010, nous avons distribué 500.000€ de subventions aux associations. Certes, les associations ne sont pas toutes sportives, mais ce sont celles-là qui empochent la plus grosse partie du gâteau. 500.000€, ce n’est pas rien ! Il faut le savoir, c’est 15% des recettes fiscales de la ville. Mesdames et Messieurs les contribuables, si vous versez à la ville 1.000€ d’impôts locaux par an, 150€ sont redistribués aux associations de la ville.

Quoi encore ? Que dire d’autre de Monteux ? Eh bien tiens, puisque nous parlons des impôts, continuons. C’est un bon sujet ! Ce n’est pas un scoop, nous payons des impôts à Monteux. Nous payons 3 taxes qui viennent directement à la ville – pour partie seulement, ne l’oublions pas – la taxe d’habitation et les 2 taxes foncières sur le bâti et sur le non bâti. C’est dur quand il faut payer, on trouve qu’on paie toujours trop, mais reconnaissons qu’en retour nous avons des services et du confort. Beaucoup de services et beaucoup de confort qu’on ne voit plus et qu’on ne sait plus apprécier à leur juste valeur tellement ils font partie de nos habitudes de vie. C’est naturel ! C’est naturel, mais cela a un coût !

Alors des impôts, il en faut et ils servent à quelque chose. A Monteux, on en paie comme ailleurs, mais moins qu’ailleurs cependant, 22% de moins que la moyenne départementale. Sans doute, parce qu’à Monteux nous nous attachons activement, inlassablement même devrais-je dire, à trouver des recettes autres que celles qu’on trouve dans la poche du contribuable. Les recettes fiscales ne représentent qu’un tiers du budget de la ville. Le produit fiscal par habitant à Monteux est de 273€ par an alors qu’en moyenne en France il est de 439€, soit 61% de plus.

Les temps sont durs pour tout le monde. Pour les collectivités comme pour les familles. Chaque année, l’association des maires de France s’emploie à calculer ce qu’on appelle « le panier du maire » - l’équivalent du « panier de la ménagère » - il prend en compte notamment la masse salariale et la multiplication des normes diverses et variées qui s’appliquent à nous. Eh bien, ce « panier du maire » augmente, chaque année, de 4%. En toute logique – nous ne le faisons pas – mais c’est l’augmentation que nous devrions appliquer chaque année aux impôts locaux, si l’on voulait compenser exactement l’augmentation du coût de la vie.

Est-il besoin de souligner que le quotidien est lourd à gérer ? S’il n’y avait que des bons citoyens, disciplinés et respectueux, ce ne serait rien. Mais hélas, tel n’est pas le cas. Des insouciants, des je-m’en-foutistes, des jeunes tordus qui ne pensent qu’à faire des mauvais tours, oui il y en a. Oh, ils ne constituent pas une majorité, loin s’en faut, mais leur pouvoir de nuisance est grand … et ils coûtent très chers à la société.

Le système de vidéoprotection que nous sommes en train d’installer va nous aider à assurer un peu mieux la tranquillité publique. La première tranche en cours concerne le tour de ville et la pose de 8 caméras. On va commencer avec ça !

La qualité de la vie en ville, c’est aussi l’animation de la cité, l’animation des espaces publics au quotidien et les grands moments partagés.

Pour améliorer la vie de tous les jours, nous avons créé « Monteux, cœur de ville », bel exemple de partenariat public-privé puisqu’il y a un co-financement – moitié public, moitié privé – et aussi une co-présidence – un co-président public, un co-président privé – tout ce qui peut rendre la ville plus vivante, plus attractive fait partie des objectifs de « Monteux, cœur de ville ». Après sa période de rodage en 2010, cette association doit développer ses initiatives en 2011.

Quant aux grands moments partagés, il y en a un qui est privilégié c’est celui de la Pentecôte 2011 avec notre grande fête de la Légende des siècles sur le thème, cette année, de l’Amérique de Buffalo Bill. Voilà un grand week-end de festivités en perspective, un bon remède pour nous aider à oublier la crise et les difficultés de la vie.

C’est précisément parce que la vie est dure qu’il faut faire la fête et être capable de se distraire. On ne peut pas passer son temps à se morfondre dans son coin et à compter ses sous. Oui, faire la fête a un coût, mais ce coût reste marginal dans l’équilibre général. Et puis, à bien y regarder, qui est le plus touché par la crise ? Quelqu’un qui a un portefeuille bien rempli ? Ou bien quelqu’un qui est dans une position beaucoup plus modeste, voire précaire, et qui de ce fait n’a pas de marge de manœuvre. Le second, bien sûr, car le premier a toujours les moyens de se distraire s’il le souhaite et quand il le souhaite. Par conséquent, c'est faire œuvre de solidarité que de faire la fête en temps de crise.

Préparez-vous donc à venir vous amuser en famille : il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges. Venez costumés, ce sera plus fort ; à faire la fête, il faut la faire complètement. Le thème s’y prête bien cette année : avec un jeans pour les hommes ou une jupe pour les femmes, une chemise à carreaux et un chapeau que vous pourrez acheter sur place, vous ferez un parfait cowboy ou une parfaite cowgirl. Vous pourrez aussi, si vous préférez, vous costumer en trappeur, en indien de la tribu de votre choix, avec ou sans plume, ou bien encore en riche planteur du Sud, et même en esclave noir si le cœur vous en dit. Je peux vous garantir qu’il y aura de l’ambiance, beaucoup d’animations et des tas d’occasions de se faire plaisir !

Voilà, ce qu’en passionnés de notre ville, on peut dire pour parler de Monteux et de sa vie au quotidien, au fil des jours. On pourrait continuer encore longtemps comme cela sans pour autant épuiser le sujet, mais je ne voudrais pas abuser de votre temps ni terminer mon intervention sans parler un peu d’avenir, de ce qui se prépare et de la place de Monteux dans notre grand bassin de vie, parce que ceci conditionne cela.

Il est clair pour moi que si on veut conserver les moyens de fonctionner correctement, il faut aller de l’avant et ne pas se replier sur soi. Dans le contexte d’aujourd’hui qui, qu’on le veuille ou non, est un contexte dur et concurrentiel, « qui n’avance pas recule ! » C’est clair : « qui n’avance pas recule ! » Rien n’est jamais acquis ! Notre aisance relative d’aujourd’hui peut fondre comme neige au soleil si on ne l’entretient pas. C’est pourquoi, les préconisations de certains qui raisonnent « Monteux, petit village » sont tout bonnement suicidaires.

Dans le grand bassin de vie vauclusien où sont concentrés désormais la richesse, les entreprises, les commerces, les services, les ressources et les emplois, c’est-à-dire grosso modo dans le losange constitué par Avignon, Orange, Carpentras, Cavaillon, la ville de Monteux est considérée, avec quelques autres en nombre très limité, comme une des villes porteuses d’avenir. Cette réalité est inscrite dans un document officiel qui s’impose à tous, son nom est abstrait et rébarbatif : c’est le fameux SCOT, le schéma de cohérence territoriale qui fixe les grandes orientations à l’horizon 2020 et donc les moyens que l’on peut mettre en œuvre pour y parvenir, c’est-à-dire entre autres, pour ne prendre que cet exemple, la possibilité de faire ou pas du développement économique, ou, si vous préférez, être ville-dortoir ou ville active.

Le train qui devrait être mis en service en 2014 entre Avignon et Carpentras, et qui, de ce fait, va permettre aussi de joindre directement en train les 4 plus grandes villes de notre département va accentuer ce phénomène de concentration autour de cette étoile ferroviaire. Et, sans être grand devin, on peut imaginer aisément que la crise ou plus exactement la raréfaction de l’argent, ainsi que l’augmentation du coût de l’énergie et la prise de conscience de la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serres vont progressivement limiter les déplacements individuels, notamment les déplacements récurrents domicile-travail. Voilà, le contexte dans lequel paraît se profiler l’avenir. Il importe d’en tenir compte à notre niveau et de ne pas gaspiller l’atout que constitue la position géographique de Monteux sur cette étoile ferroviaire.

Certes, la vie ne va pas être chamboulée du jour au lendemain, il faudra du temps, mais il y a là une composante lourde pour l’histoire à venir de notre commune qu’il serait condamnable de négliger. La gestion d’une commune comme la nôtre ne peut pas se limiter à la gestion pure et simple du quotidien, qui reste bien évidemment essentielle elle aussi. Il faut également un minimum de vision et d’anticipation de l’avenir.

C’est dans ce contexte et dans cette perspective que s’inscrit le projet de Beaulieu qui est qualifié par le Ministère de l’écologie de seul projet exemplaire de développement durable en Vaucluse et qui, à ce titre, est inscrit dans le plan de relance de l’Etat.

En dépit des bâtons dans les roues et des âneries qui sont colportées par quelques personnes qui aimeraient bien que le projet échoue, Beaulieu avance ! Le chantier va aller crescendo en 2011. En décembre prochain, on aura bien avancé. Beaulieu est un projet structurant qui va apporter de l’attractivité à Monteux et qui va lui donner une place de choix dans ce grand bassin de vie dont je parlais tout à l’heure. Beaulieu a été conçu pour apporter de la richesse et du travail aux montiliens. Beaulieu nous apportera des moyens supplémentaires pour améliorer le bien-être des montiliens.

Pour nous montiliens, Beaulieu c’est quatre choses principales :

  • - des recettes pour la collectivité, donc des services pour les montiliens
  • - du travail pour les montiliens
  • - un cadre de vie agréable, des services et des loisirs pour tous dans un environnement soigneusement protégé
  • - et puis aussi, on ne le dit pas assez, un bassin de rétention de 200.000 m3 pour protéger les habitants du quartier.

On entend dire aussi – de moins en moins, il est vrai – que Beaulieu sera un gouffre financier. Le financement ? Répétons-le : ce n’est pas le contribuable qui paie ! Les travaux sont financés par un prêt de la Caisse d’épargne – un prêt à 1,1%, qui dit mieux ? – prêt qui sera remboursé par la vente de terrains viabilisés, exactement comme on l’a fait pour le lotissement Saint Hilaire. Est-ce qu’on a perdu de l’argent à Saint Hilaire ? Non ! Notre lotissement a permis de financer pour moitié l’école Lucie Aubrac grâce à la vente des lots à des prix inférieurs de 20% aux prix du marché de l’immobilier. A Saint Hilaire, on a fait du social tout en finançant une école ; pourquoi ne pourrait-on pas faire de même à Beaulieu ?

La vérité, c’est que le projet dérange quelques personnes qui n’ont jamais rien prouvé par elles-mêmes et qui, pour exister, ont besoin que Monteux perde. Eh bien, désolé, moi je joue Monteux gagnant et j’avance. Et, ce faisant, je sais être suivi par le plus grand nombre, par tous ceux qui savent où est l’intérêt général.

Je voudrais terminer en évoquant une décision importante qui va devoir être prise d’ici la fin de cette année 2011. Cette décision concerne la carte de l’intercommunalité du Vaucluse, donc l’avenir de notre communauté des Sorgues du Comtat. Qui va prendre cette décision ? Elle est le résultat d’une procédure d’arbitrage un peu complexe prévue par la réforme territoriale qui vient d’être votée et qui met en scène le Préfet, les élus du Vaucluse et nous-mêmes. Sans entrer dans les détails, trois solutions sont possibles pour nous.

  • - ou bien nous fusionnons avec le Grand Avignon
  • - ou bien nous fusionnons avec la CoVe, les Terrasses du Ventoux et le Pays de Sault
  • - ou bien nous restons à trois, encore quelques temps, sachant que cette dernière solution ne sera pas éternelle bien qu’elle ne soit pas la plus mauvaise du fait que nous ne sommes pas les plus pauvres du département.

Contrairement à ce que l’on peut penser, le plus important dans l'intercommunalité ce n’est pas nécessairement la question du périmètre mais celle de la pratique intercommunale qui suit. Les deux vraies questions sont le budget et la gouvernance. Comment va être organisé le budget ? Quelle va être la place de chaque commune dans la prise de décision ? Une commune qui n’apporte rien n’a effectivement rien à perdre et tout à gagner. Par contre, nous, nous avons beaucoup à perdre si cela se passe mal. L’intercommunalité doit se jouer gagnant-gagnant et non dans la médiocrité d’une solidarité mal comprise et à courte vue. J’espère que vous comprenez le sens de ce que je veux dire : la partie qui s’engage est importante pour l’avenir de notre commune. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

Je ne vais pas plus abuser de votre patience. Je vais donc en rester là dans mon propos et je vais conclure en réitérant mes vœux les plus sincères pour chacune et chacun de vous et pour tous ceux qui vous sont chers.

Des vœux de santé, de réussite, de bonheur, de grands et de petits plaisirs.

Que la bonne étoile de l’année 2011 nous protège tout au long de l’année, nous et notre bonne ville de Monteux.

Excellente année 2011 !

voeux population 2011

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