8 mai 2010

Beaucoup de monde à cette cérémonie patriotique malgré une petite pluie qui n'a cessé de tomber.

Ensuite, vin d'honneur servi au château. Ci-dessous mon allocution.

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Il y a 65 ans aujourd’hui, le 8 mai 1945, prenait fin la seconde guerre mondiale. Après des années de souffrance, les démocraties triomphaient. L’Allemagne nazie capitulait. Et le monde entier, allait découvrir avec horreur les atrocités commises par le IIIe Reich.

Cette cérémonie est faite pour se souvenir de la barbarie de la seconde guerre mondiale. De ses millions de victimes, à travers le monde. Mais aussi de toutes celles et de tous ceux, civils ou militaires, qui ont combattu, avec acharnement, au péril de leur vie, la haine et la folie meurtrière du régime nazi.

Si depuis 65 ans, notre continent n’a pas connu la guerre, c’est à eux que nous le devons.

Si depuis 65 ans, nous vivons dans une société démocratique et apaisée, c’est parce qu’ils se sont battus pour défendre des valeurs dans lesquelles ils croyaient ; les valeurs qui sont celles de notre République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

Il y a quelques semaines, nous avons eu le droit à un débat sur l’identité nationale. Débat qui aurait pu être utile mais qui n’a été qu’une succession de dérapages imbéciles et de provocations inutiles. Pourquoi n’avons-nous pas entendu prononcer plus souvent ces trois mots – liberté, égalité, fraternité ; trois mots tellement importants qu’ils sont inscrits dans notre constitution ?

Ils sont pourtant le socle de notre identité commune ; ils sont ce qui nous rassemble, malgré nos différences d’origine, d’âge ou de statut social ; ils sont ce que nous avons de plus cher et que nous devons transmettre, notamment aux plus jeunes.

Nous ne les avons pas beaucoup entendus pendant le débat sur l’identité nationale parce qu’aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous, la liberté, l’égalité et la fraternité sont définitivement acquises. Hélas, on le sait, rien n’est définitivement acquis ! A tout moment, la haine, le racisme et la violence peuvent prendre le dessus.

C’est pourquoi, nous devons rappeler avec force, aussi souvent que cela est nécessaire, que la liberté, l’égalité et la fraternité sont pour nous des valeurs fondamentales. Nous devons refuser que certains les bafouent, pour des raisons religieuses ou politiques. Nous devons les défendre bec et ongles pour l’honneur et la mémoire de toutes les femmes et de tous les hommes qui se sont battus, parfois jusqu’à la mort, pour que nous puissions y avoir le droit. C’est une manière de leur dire que leur combat n’a pas été vain. C’est une manière de leur dire MERCI.

Vive la République. Vive la France. Je vous remercie.

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