A la différence de la gestion municipale, la gestion intercommunale manque dun certain recul et laisse plus de place à lexpérimentation. Cest la raison pour laquelle, au bout de cinq années dexistence de notre communauté de communes et dun travail soutenu, les élus ont souhaité procéder à lévaluation du chemin parcouru et à celle de notre politique intercommunale en général.
Comment procéder ?
Nous adresser à un cabinet spécialisé pour porter un regard extérieur et expert sur ce que nous avons fait ? Ou bien réaliser cette évaluation en interne, avec le risque de la biaiser du fait quil est difficile dêtre à la fois juge et partie ? Cest cette deuxième démarche que nous avons pourtant choisie avec lidée quelle nous amènerait naturellement à un débat sain et profitable entre nous, un débat sur notre projet initial, sur notre pratique et sur nos difficultés. Quant au biais dobservation, nous avons pensé le corriger en mettant à contribution des regards extérieurs.
Cest ainsi que nous avons décidé de procéder en trois temps :
1) élaboration en interne du document de travail qui a été arrêté par le conseil communautaire,
2) diffusion de ce document à nos partenaires institutionnels avec sollicitation davis et de réactions,
3) synthèse de toutes les observations qui nous seront adressées et, in fine, approbation du document final dévaluation par le conseil communautaire.
Présent à la 18ème convention nationale de lAssemblée des Communautés de France les 3 et 4 octobre dernier, j'ai été agréablement surpris de constater que dautres communautés, ici et là, sétaient engagées dans une démarche dévaluation quelquefois en collaboration avec les services de lEtat dans le département et la chambre régionale des comptes.