Monsieur le Préfet, Monsieur le Vice-Président et Monsieur le Directeur de la Fondation de l’Université d’Avignon, Mesdames et Messieurs, bonsoir,
Je vais faire bref, avec quelques entorses au protocole habituel, car d’une part,nous n’avons pas voulu vous infliger une série de discours en fin de semaine et d’autre part, nous accueillerons Mr le Préfet un peu plus tard dans la soirée.
Plutôt que de longs discours, nous avons préféré laisser le soin aux artistes qui ont investi ces lieux de nous montrer leur savoir-faire.
Merci, Mesdames et Messieurs, d’être venus au fin fond de la campagne montilienne pour ce vernissage de la Friche Artistique de La Poudrière.
La Communauté de communes des Sorgues du Comtat vient en effet d’installer 13 jeunes entrepreneurs,13 artistes, dans ces ateliers-relais de la plateforme économique du Pérussier.
Alors, même si j’ai promis d’être bref, je voudrais vous brosser un rapide historique du site sur lequel nous nous nous trouvons, car ce site n’est pas neutre, il fait partie intégrante de notre histoire locale, de notre patrimoine… je devrais même dire de l’ADN de Monteux.
En effet, durant tout le XXe siècle dernier, Monteux était connue et reconnue comme capitale de la pyrotechnie. Les établissements Ruggieri étaient leader sur le marché européen et ce site du Pérussier était l’un des 6 sites de fabrication qu’ils exploitaient sur Monteux. Lorsqu’à la fin des années 90, à la suite de la multiplication des normes de sécurité et de la concurrence étrangère, l’entreprise Ruggieri a été rachetée par Lacroix ; ce dernier a tout regroupé sur son site près de Toulouse et a cédé cette friche industrielle a la Communauté de Communes ; et celle-ci, à son tour, en a fait une plateforme économique pour accueillir de jeunes entreprises locales.
Ce site est assez unique, il est facilement accessible, il comporte 10 000 m² de bâtiments sur 7,5 hectares de terrain arborés, clôturés et sécurisés, 10.000 m² bâtis, faits de locaux indépendants, de 50 à 500 m², que nous louons en ateliers-relais à des jeunes entrepreneurs, le temps pour eux de se développer et de voler de leurs propres ailes.
Depuis 2007, le site accueille en permanence une quarantaine d’entreprises locales, avec un certain turn-over.
Cela ne se fait pas tout seul… c’est l’œuvre d’une équipe de techniciens intercommunaux très motivés animée par Philippe De Dapper, Directeur Général, qui n’a pas pu être là ce soir et par Catherine Desbordes, directrice de l’action économique de la communauté de communes.
Ici même, dans ces locaux utilisées précédemment par le centre de formation aux musiques actuelles, ProMusica, nous venons d’installer une entreprise bien particulière qui se distingue par l’originalité de son projet : c’est la friche artistique « La Poudrière », un concept innovant qui regroupe des artistes dans le but de stimuler leur créativité.
Je ne vais pas vous présenter chacun des acteurs et chacune de leurs activités, David va s’en charger, je ne veux que vous inviter à découvrir ce soir leurs talents et le travail remarquable qu’ils réalisent.
Ils sont jeunes, mais ils n’ont pas attendu leur installation ici au Pérussier pour être reconnus dans leurs domaines artistiques respectifs. Chacun témoigne d’un savoir-faire d’exception et d’une expérience étonnante, jouant avec les nouvelles technologies au service de leur art.
Je voudrais insister sur un point particulier de leur projet : ces 13 jeunes entrepreneurs qui viennent de rejoindre cet espace de co-working exercent des activités très diverses : street-art, web-design, graphisme, sérigraphie, photographie, peinture, vidéo, couture, lutherie, etc... Autant de compétences différentes qu’ils souhaitent associer pour développer des projets collectifs comme par exemple ce vernissage commun.
La Poudrière se veut un lieu de vie, avec une gouvernance un peu particulière, où se côtoient artistes et artisans ; un lieu de plus dédié aux arts et à la créativité, un lieu qui s’ajoute notamment au regroupement des « Talents d’Ici » à Pernes et à la Traversée des Arts dans le centre ancien de Monteux.
Au gré des opportunités, notre territoire se nourrit des talents qui l’habitent.
Sans grand plan préétabli, un écosystème créatif est en train d’émerger dans ce domaine nouveau de l’économie numérique et culturelle. Voilà pourquoi nous avons intégré la démarche de la French Tech Culture.
Voilà également pourquoi, je suis très sensible à votre présence ce soir qui témoigne de votre intérêt pour ce qui est en train d’émerger dans nos campagnes profondes.
Un dernier mot sur le choix du nom : « La Poudrière ». Ce nom avait été donné du temps de ProMusica. Il garde la mémoire de ces lieux et il évoque l’effervescence, l’énergie, la passion qui règne ici, l’imagination qui bouillonne, la créativité qui jaillit…
Je souhaite une longue vie à la Poudrière, Que ce lieu de vie et de création pétille, crépite, étincelle, rayonne…
Merci à tous pour votre présence !